Près de 60 % des Canadiens sont à l’aise de négocier les questions de salaire et d’avantages sociaux pour un nouvel emploi, mais ceci pourrait être une assurance trompeuse, selon un sondage Leger pour H&R Block Canada.

En effet, la majorité n’est pas au courant des avantages qui paraissent sur leur feuillet T4 comme des avantages imposables.

« Les employeurs cherchent de nouvelles façons de maintenir l’engagement des employés, ce qui amène des nouveaux types d’avantages et d’incitations au travail », dit Johan Girard, spécialiste supérieure de l’impôt chez H&R Block Canada.

« Plusieurs de ces avantages sociaux sont déclarés sur le feuillet T4 et peuvent placer l’employé dans un palier d’imposition plus élevé. »

Toujours selon le sondage, les Canadiens savent quand choisir une augmentation de salaire au lieu d’une semaine de vacances.

Lorsqu’on leur a demandé s’ils choisiraient une augmentation de salaire de 5 % ou une semaine additionnelle de vacances, 64 % savaient que la semaine de vacances se traduisait en moins d’impôt à payer.

Cependant, seulement 38 % savaient qu’une augmentation de 2 000 $ et un voyage personnel d’une valeur de 2 000 $ payé par l’employeur avaient les mêmes implications fiscales.

Avantages imposables

L’Agence du revenu du Canada considère qu’il s’agit d’un avantage imposable quand un employeur paie ou fournit quelque chose de nature personnelle à un employé.

Ceci peut inclure le remboursement des dépenses personnelles, l’usage gratuit d’un bien ou de services détenus par la compagnie ou une allocation.

Deux tiers des Canadiens au travail peuvent nommer au moins un avantage imposable, dont les primes de Noël (48 %), les prix de service d’une valeur supérieure à 500 $ (38 %), les primes d’assurance-vie payées par l’employeur (34 %) et les récompenses ou prix pour ventes (30 %).

Cependant, ils peinent à identifier aussi facilement d’autres avantages imposables, par exemple :

  • Un voyage d’affaires quand un employé ajoute des journées personnelles (17 %);
  • Stationnement au bureau, sauf si l’on utilise le véhicule aux fins de son emploi (12 %);
  • Prix gagnés à des tirages de la compagnie (5 %).

« Le service de paie devrait inscrire les avantages imposables lorsqu’on les reçoit et retenir le montant approprié d’impôt et de cotisations pour qu’il n’y ait pas de surprises à la période des impôts, explique Mme Girard. Mais selon mon expérience, ce n’est pas toujours le cas »

Voitures fournies par la compagnie et travail de la maison

Les voitures fournies par la compagnie peuvent semer la confusion. Si l’on utilise une voiture fournie par la compagnie comme son véhicule principal, le kilométrage personnel qu’on parcourt est considéré comme un avantage imposable.

La compagnie couvre uniquement le kilométrage qu’on parcourt réellement aux fins du travail et personne ne peut réclamer comme une dépense d’emploi le voyage aller-retour pour se rendre au travail et revenir à la maison.

Travailler de la maison et réclamer les dépenses sèment autant de confusion. Même si l’employeur exige qu’on travaille de la maison deux jours par semaine, on peut réclamer les dépenses de bureau uniquement si la compagnie remet un formulaire signé de T2200.

Le sondage auprès de 901 Canadiens au travail a été complété en ligne entre le 8 et le 12 septembre 2014 à l’aide du panel en ligne LegerWeb. Un échantillon aléatoire de la même taille donnerait une marge d’erreur de +/- 3,2 %, 19 fois sur 20.

À lire : Une baisse de salaire pour profiter du télétravail?