Devant la hausse vertigineuse du prix des médicaments, le gouvernement fédéral devrait s’impliquer davantage et collaborer avec les provinces pour gérer les coûts plus efficacement, affirme le C.D. Howe Institute dans un nouveau rapport.

Loin de prôner la création d’un régime public et universel d’assurance médicaments, les auteurs Âke Blomqvist et Colin Busby avancent plutôt l’idée d’un modèle de financement mixte semblable à celui du Québec. Une part substantielle des coûts liés aux médicaments d’ordonnance continuerait ainsi d’être financée par les régimes privés, tandis que les provinces recevraient un financement partiel du gouvernement fédéral pour fournir une couverture de base aux personnes à faible revenu et s’assurer d’une meilleure accessibilité aux médicaments pour l’ensemble de la population.

« De notre point de vue, les propositions réclamant un régime d’assurance médicaments universel où le gouvernement payerait presque l’intégralité des médicaments, avec une participation très limitée des patients, n’est pas réaliste », soutient Colin Busby.

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Le rapport évoque également la possibilité que le gouvernement fédéral définisse un cadre de financement spécial pour les médicaments extrêmement coûteux prescrits aux patients atteints de maladies rares, en collaboration avec les provinces.

Le C.D. Howe Institute souligne qu’un modèle mixte d’assurance médicaments impliquerait des coûts et des risques plus faibles pour les gouvernements provinciaux qu’un modèle universel public.

Entre 1975 et 2014, la part des médicaments dans l’ensemble des dépenses de santé a plus que doublé, passant de 6,3 % à 13 %.

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