
Les femmes canadiennes doivent répondre à plusieurs défis bien spécifiques dans leur vie professionnelle, notamment en termes de plan de carrière, d’épargne et de préparation financière, selon un rapport publié par la Rotman School of Management de l’Université de Toronto et la TD.
Intitulé Femmes au travail : carrière, famille et héritage moral, ce document, « résultat d’un projet de recherche d’un an partout au pays », recense 10 thèmes clés concernant « les façons dont les femmes occupant des postes de direction peuvent atteindre leurs objectifs en matière de carrière, de vie et d’héritage moral ».
« L’une de nos principales découvertes est le rôle important que jouent l’éducation et la préparation financière dans les solutions et les réussites futures quant à leur avancement professionnel », indique Walid Hejazi, professeur à la Rotman School of Management.
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« Une multitude de points de vue »
Sandy Cimoroni, chef de l’exploitation au sein de Gestion de patrimoine TD et présidente du Programme à l’intention des investisseuses a précisè que l’objectif était de « tracer un portrait représentatif et critique des choix auxquels les Canadiennes sont confrontées et des leçons qu’elles ont tirées quant à l’avancement de leur carrière et à leurs aspirations professionnelles. Et nous avons fait une découverte importante : elles ont une multitude de points de vue. »
De nombreuses femmes ont indiqué que le fait d’être préparées financièrement aux imprévus de la vie comme le divorce, la maladie ou le chômage est essentiel à l’atteinte des objectifs à long terme, ajoute-t-elle. « Le fait d’avoir une bonne compréhension de leur situation financière actuelle, un robuste plan à long terme et un fonds d’urgence sont d’autres exemples des leçons financières clés qu’elles ont apprises. »
Se préparer aux imprévus
Plusieurs participantes à l’étude déclarent que le fait d’être prête financièrement à faire face aux imprévus leur a permis « de mieux composer avec des événements inattendus, comme la maladie, le divorce et le chômage ». Et, de façon générale, elles soulignent que leur bonne préparation en termes d’épargne a été un facteur « essentiel » à l’atteinte de leurs objectifs de vie à long terme.
Selon les répondantes, « être prête » sous-entend avoir une idée précise de l’état de leurs finances (avoirs, dettes, revenu et dépenses), disposer d’un solide plan financier à long terme (y compris les assurances appropriées, un plan successoral et des plans de placement) et s’être dotées d’un fonds d’urgence adéquat représentant au moins l’équivalent de six mois de dépenses.
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Quelles conclusions peut-on tirer de cette étude? En plus de se préparer financièrement à faire face aux imprévus, les femmes ont tout intérêt « à se montrer proactives quand vient le temps de faire des choix afin d’assurer leur prospérité à long terme », notamment en maîtrisant « les concepts et mesures de base de la littératie financière ainsi que de certains processus, comme l’établissement de budgets, de prévisions et de rapports ».
Les 334 participantes au projet provenaient de divers secteurs, dont la finance était le plus représenté avec 65 personnes. Venaient ensuite ceux de l’éducation (37 participantes) et de la santé (36).
Leurs revenus variaient fortement selon le domaine d’activité. Celles qui percevaient le salaire moyen le plus élevé travaillaient dans les secteurs des ressources naturelles et de l’énergie (180 000 $), dans les services juridiques (173 611 $), le marketing (135 000 $), les services-conseils (133 000 $) et le secteur financier (116 786 $).
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