La proportion de Canadiens prêts à quitter leur emploi a très fortement augmenté en un an.

La pandémie n’aura pas seulement changé la façon de travailler. Elle aura réduit la tolérance des Canadiens aux insatisfactions dans l’exercice de leur poste.

Les deux tiers des canadiens (65 %) envisagent sérieusement de quitter leur poste actuel. C’est une hausse considérable de 16 points comparativement au score de l’an passé (49 %), qui était déjà un sommet, relève le dernier guide annuel des salaires de Hays Canada. Cette enquête a été menée auprès de 4 200 salariés canadiens.

Les travailleurs prêts à quitter leur employeur indiquent qu’ils sont incités à partir par des insatisfactions liées à des facteurs tels que la rémunération, le bien-être, la baisse de la satisfaction au travail et le manque d’évolution de carrière.

Cette aspiration au départ survient en pleine reprise économique, alors que les employeurs peinent déjà à fidéliser leur main d’oeuvre. Plus de la moitié des organisations prévoient d’ailleurs d’augmenter leurs effectifs permanents au cours des 12 prochains mois.

Mais face à cette demande des employeurs, les travailleurs ne sont que 34 % à décrire leur bien-être comme étant positif. Ils sont 48 % à le décrire comme plutôt positif, et 18 % à le dire plutôt ou très négatif.

Les employés sont aussi moins nombreux (51 %) que l’an passé (58 %) à se dire satisfaits au travail.

Résultat: 40 % des employeurs reconnaissent que des employés ont quitté leur emploi en raison d’une rémunération plus élevée offerte ailleurs, et qu’ils ont des difficultés à pourvoir les postes vacants.

Alors que l’économie accélère, les travailleurs sont moins craintifs de changer d’emploi. Et la stagnation des salaires les pousse à aller voir ailleurs, puisque seuls 23 % des employeurs prévoient d’augmenter les salaires.

Pour leur bien-être et pour leur porte-monnaie, les employés sont plus que jamais prêts à remettre leur démission. Et les employeurs doivent désormais trouver des solutions pour fidéliser leurs employés, ou s’adapter à une rotation importante du personnel.

C’est ainsi que 39 % des employeurs disent travailler à améliorer la culture de l’entreprise, et que la moitié des organisations mettent des efforts pour améliorer la communication. Des employeurs ont également commencé à apporter des changements pour soutenir leurs équipes, en encourageant les gens à prendre des vacances, en promouvant activement l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée, et en mettant de l’avant les journées de santé mentale.