Les Québécois travaillent en moyenne moins d’heures par semaine que leurs homologues ailleurs en Amérique du Nord. Par contre, ils sont proportionnellement plus nombreux à occuper un emploi.

Selon des données compilées par l’Institut de la statistique du Québec (ISQ), les travailleurs québécois passent en moyenne 35,1 heures hebdomadairement au boulot, comparativement à 38,7 h aux États-Unis, 36 h en Ontario et 37,5 h en Alberta.

Ces différences se reflètent également lorsque les tranches d’heures de travail sont comparées. La semaine de travail de 40 h ou plus est le lot d’environ 70 % des travailleurs américains, mais de seulement 40 % de ceux du Québec.

L’ISQ souligne que ces écarts s’inscrivent dans un contexte institutionnel différent, notamment en ce qui concerne les normes relatives au temps de travail (congés annuels, jours fériés, congés parentaux et autres), plus avantageuses pour les travailleurs au Québec par rapport aux États-Unis.

Un taux d’emploi plus élevé

Le nombre plus faible d’heures travaillés hebdomadairement au Québec est cependant compensé en partie par le taux d’emploi légèrement plus élevé dans la province que chez nos voisins du sud. En 2017, le taux d’emploi de la population de 15 ans et plus était de 60,9 % au Québec contre 60,1 % aux États-Unis (16 ans et plus).

Cet écart s’explique notamment par la présence accrue des femmes québécoises sur le marché du travail. L’avantage du Québec monte ainsi à près de 3 points de pourcentage pour le taux d’emploi des femmes (57,4 % chez les Québécoises contre 54,6 % chez les Américaines) et dépasse les 10 points de pourcentage chez les femmes avec enfants de moins de 18 ans.

Pour avoir une idée plus juste de la situation, l’ISQ a également publié l’indicateur des heures travaillées par habitant, qui tient compte à la fois des taux d’emploi et des heures travaillées. Il se situe à 19,4 au Québec et à 22,4 aux États-Unis. Cependant, le nombre d’heures hebdomadaires travaillées par habitant est généralement supérieur chez les Québécoises ayant des enfants de moins de 18 ans par rapport à celui des Américaines dans la même situation.