
L’année 2025 sera-t-elle celle de la démocratisation de la semaine de travail de quatre jours, même si celle-ci n’entraîne pas une diminution du nombre d’heures de travail hebdomadaires? S’il n’en tenait qu’au employés, il semblerait bien que oui, à en croire un sondage de l’entreprise LiveCareer.
Parmi les quelque 1 130 travailleurs américains à temps plein sondés, 67 % estiment qu’ils seraient plus productifs avec un horaire constitué de quatre jours de travail de dix heures qu’avec un horaire régulier de cinq jours de huit heures.
Cette idée est beaucoup plus populaire chez les femmes (76 %) que chez les hommes (57 %). Ces derniers s’inquiètent davantage de l’impact négatif qu’une semaine de quatre jours pourrait avoir sur le temps de collaboration (48 % contre 28 % pour les femmes). Bref, 43 % des hommes continuent de préférer la semaine traditionnelle de cinq jours, comparativement à 24 % des femmes.
Ces résultats peuvent notamment s’expliquer par la valeur plus grande qu’accordent les femmes à l’équilibre travail-vie privée. Alors que 69 % d’entre-elles considèrent que la semaine de quatre jours leur permettrait de mieux concilier leur vie personnelle et leur vie professionnelle, seulement 52 % des hommes sont de cet avis. Les femmes sont également plus nombreuses à voir dans la semaine de quatre jours une façon d’améliorer leur productivité et leur satisfaction au travail.
Des journées trop longues?
Un horaire de travail de quatre jours condensés, c’est-à-dire sans diminution du nombre totale d’heures de travail, suscite toutefois des craintes chez certains travailleurs. Plus de six travailleurs interrogés sur dix (63 %) craignent que les journées de travail plus longues génèrent de la fatigue, tandis que 59 % jugent qu’un horaire condensé pourrait en réalité augmenté leur charge de travail. Cette préoccupation est d’avantage évoqué par les hommes (69 %) que par les femmes (58 %).
Le clivage entre les hommes et les femmes se manifeste également dans les stratégies qui pourraient être implantées pour améliorer la productivité. Les femmes sont plus nombreuses à croire qu’une diminution du nombre de réunion ainsi que le télétravail les rendent plus efficaces.
La plupart des répondants (78 %) jugent néanmoins que l’automatisation de certaines tâches grâce à l’intelligence artificielle pourra faciliter la transition vers une semaine de quatre jours. Cette fois-ci, les hommes sont toutefois plus optimistes que les femmes : 86 % d’entre eux estiment que l’IA permettra d’alléger leur semaine de travail, par rapport à 71 % des femmes.