L’objectif de 30% de représentation féminine dans les conseils d’administration doit être revu à la hausse.

Les entreprises doivent rehausser leurs objectifs de représentation féminine parmi leurs administrateurs et leurs postes de haute direction.

L’objectif classique de 30 % doit être placé à 40 % de représentation féminine, affirme Louise Champoux-Paillé, cadre en résidence à l’École de gestion John-Molson de l’Université Concordia, dans un billet sur La Conversation.

Mme Champoux-Paillé est membre de conseils d’administration, notamment celui de la Société d’assurance automobile du Québec (SAAQ), celui de l’Institut québécois de la planification financière (IQPF) et celui de l’Ordre des architectes du Québec. Elle a été la présidente du conseil et chef de la direction du Bureau des services financiers du Québec

L’objectif de 30 %, qui détermine la masse critique nécessaire pour que la mixité amène ses bénéfices, est déjà quasiment atteint par les plus grandes entreprises canadiennes, celles dont la capitalisation boursière dépasse 10 milliards de dollars. Mais les progrès sont plus lents dans les organisations plus petites, souligne Mme Champoux-Paillé, qui constate que les entreprises qui se dotent de politiques et d’objectifs sont plus efficaces.

Mais il faut à présent viser une cible visant à équilibrer la représentation entre les hommes et les femmes, affirme Mme Champoux-Paillé. Ces objectifs devraient être de 40% dans les grandes entreprises, et de 30 % dans les moyennes et les petites entreprises, précise l’économiste.

Ces cibles pourraient être promues à travers la règlementation entourant la divulgation de la représentation féminine au sein des hautes instances des entreprises. Les exigences de divulgation tend à accélérer la représentation des femmes dans les conseils d’administration, observe Mme Champoux-Paillé.

Mais d’autres stratégies devraient compléter cette orientation. Conjuguer l’effort de mixité avec le comblement des postes vacances dans les conseils d’administration permettrait d’accélérer l’atteinte d’un meilleur équilibre entre hommes et femmes, croit Mme Champoux-Paillé.