En pleine pénurie de main d’oeuvre, les entreprises rencontrent d’immenses difficultés à retenir leurs travailleurs les plus jeunes.

Il n’a jamais semblé aussi difficile de fidéliser les jeunes travailleurs, si on en croit un sondage Léger pour le Conseil du patronat du Québec et l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés (CRHA).

Parmi la plus jeune génération de travailleurs, six employés sur dix (59 %) ont l’intention de changer d’emploi d’ici cinq ans, indique ce sondage. Parmi les travailleurs âgés de 25 à 34 ans,  ils sont 40 % à partager cette volonté.

Face à ces velléités de départ, les employeurs peuvent se sentir démunis, alors qu’ils tentent déjà difficilement de trouver la main d’oeuvre qui leur est nécessaire. Or, même les travailleurs les plus jeunes peuvent se demander eux-mêmes comment leur employeur pourrait les convaincre de rester dans leur emploi. Pas moins de 19 % des employés les plus jeunes reconnaissent ainsi ne pas être capable de dire ce qui les ferait rester.

Certains critères se démarquent parmi les éléments décisifs pour les jeunes travailleurs. Les 16-24 ans s’accordent cependant pour dire que le salaire est l’élément le plus important dans le choix d’un emploi. Les répondants âgés de 34 ans et moins priorisent également la proximité géographique de l’emploi de même que la possibilité de faire du télétravail. Les 35 ans et plus privilégient davantage le nombre de jours de congés et la possibilité d’avoir un régime de retraite d’employeur.

Un autre élément distingue les plus jeunes: les 16-24 ans accordent très majoritairement (88 %) de l’importance au fait de travailler pour un employeur engagé. Par ailleurs, ils sont significativement plus nombreux (32 %) à penser qu’il est important de changer fréquemment d’emploi pour avoir une carrière épanouie et pour continuer d’apprendre. Cette opinion est partagée par seulement 21 % des plus âgés.

Le sondage a été mené en février 2023 auprès de 802 répondants âgés de 16 ans et plus.