L’équilibre travail-vie personnelle, la productivité et la connectivité seront les plus grands défis auxquels devront faire face les employeurs et les employés dans un monde post-pandémie où le télétravail occupera une place plus importante, conclut un rapport de PwC.

Pour près de la moitié des quelque 1 500 employés ayant répondu au sondage, le maintien de la productivité quotidienne (46 %) et le maintien d’un bon équilibre travail-famille (47 %), surtout avec de jeunes enfants, ont été les principaux enjeux des derniers mois. De plus, la communication avec les collègues sans les interactions en personne a exigé une adaptation majeure pour 45 % des répondants.

Les difficultés rencontrées incluent aussi la collaboration avec les différentes équipes (39 %), le manque d’orientation organisationnelle (34 %), la confusion quant aux tâches à effectuer (21 %) et la stimulation de l’innovation (19 %).

Du point de vue du rendement, la plupart des employés (40 %) n’ont pas noté de changement au cours des derniers mois. Certains estiment toutefois que leur productivité a augmenté (35 %), alors que d’autres jugent qu’elle a baissé (25 %).

Du côté des employeurs, les trois plus grands défis signalés sont plutôt le maintien du moral des effectifs et de la culture d’entreprise, l’adaptation aux besoins changeants de la clientèle et la connectivité dans un environnement de travail virtuel.

Moitié télétravail, moitié bureau, le scénario idéal

La plupart des employés souhaitent avoir le choix entre travailler de la maison ou sur place selon les besoins; et plus l’entreprise est grande, plus grandes sont les attentes à cet égard.

La majorité des employés (29 %) indiquent en effet que l’environnement de travail idéal consisterait à travailler la moitié du temps au bureau et l’autre moitié du temps en télétravail. À l’opposé, seulement 20 % des répondants préféreraient travailler exclusivement au bureau, et un maigre 12 % choisiraient l’option du télétravail à temps plein.

À court terme, la crainte de contracter la COVID-19 brouille toutefois les cartes. Ainsi, 64 % des employés actuellement en télétravail déclarent qu’ils ne sont pas sûrs d’être à l’aise à l’idée de retourner au bureau dans les trois prochains mois.

« Le télétravail a accentué la pression qui s’exerce sur la productivité organisationnelle, la santé mentale des employés et la culture d’entreprise. Il faut donc établir des pratiques qui favorisent la confiance et la mobilisation pour donner à tous les membres du personnel le soutien dont ils ont besoin et stimuler la créativité, la collaboration et l’innovation », souligne Baya Benouniche, associée, leader Management et Organisation pour le Québec chez PwC Canada.

Ne pas négliger le potentiel du perfectionnement

Les employeurs qui investissent dans leur personnel sont mieux équipés pour prospérer dans l’incertitude, suggère le rapport. Les deux tiers (67 %) des employés canadiens qui déclarent avoir eu des opportunités de perfectionnement sont plus productifs et font davantage confiance au leadership de l’entreprise, contrairement à ceux qui n’ont pas bénéficié des mêmes opportunités. Les premiers sont également plus susceptibles d’avoir plus d’accès aux bons outils de travail.

Dans la même veine, 40 % des employés à qui des opportunités de perfectionnement avaient été offertes avant la COVID-19 ont vu leur productivité augmenter pendant la crise.

Enfin, autant les employeurs que les employés se montrent optimistes quant à l’avenir de leur organisation. Dans l’ensemble, 90 % des employés et 86 % des employeurs sont confiants que leur entreprise maintiendra sa stabilité financière au cours des six prochains mois.