L’économie canadienne devrait connaître des jours meilleurs « dans six mois », a annoncé le Conference Board du Canada (CB) la semaine dernière.

L’indicateur avancé composite (IAC) du groupe de réflexion spécialisé dans la recherche et l’analyse économique a progressé de 2,6 % en avril.

« Cette hausse donne à penser que les perspectives se sont améliorées. Les prix du pétrole poursuivent leur remontée, les marchés financiers et la confiance des consommateurs se redressent, ce qui laisse croire que les investisseurs et les consommateurs sont plus optimistes. L’économie canadienne devrait enfin reprendre de la vigueur dans les derniers mois de l’année », affirme Matthew Stewart, directeur adjoint, Prévisions nationales du CB dans un communiqué.

Concrètement, sept des neuf composantes de l’indicateur (voir encadré) ont enregistré des rebonds en avril, tandis que les permis de construction industriels ont affiché un recul et les demandes d’assurance-emploi ont augmenté.

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Activité commerciale accrue

L’indicateur économique du CB pour les États-Unis a même atteint un niveau de 123,9, « du jamais vu en près de 10 ans », souligne le think tank, qui prévoit que cela se traduira par une activité commerciale accrue au Canada pendant le reste de 2016.

L’indice des prix de l’énergie de la Banque du Canada a lui aussi légèrement progressé en raison de l’augmentation des prix du pétrole.

« Le prix du brut devrait encore se situer autour de 50 $ durant une grande partie de 2016, mais sa constante remontée depuis le creux de février est encourageante pour les sociétés énergétiques. L’ensemble du secteur des ressources devrait connaître une embellie durant la deuxième moitié de l’année », commente le CB.

Toujours en avril, l’indice S&P/TSX a crû de plus de 3 %, ce qui montre que la hausse des prix des ressources continue à se répercuter sur les marchés financiers. De leur côté, « les prêteurs sont également plus optimistes, car l’écart entre les taux d’intérêt pratiqués par les banques à charte et le rendement des bons du Trésor s’est réduit ». Enfin, la hausse de l’indice de confiance des consommateurs du CB laisse entrevoir « une hausse des dépenses de consommation, particulièrement en ce qui concerne les achats d’articles coûteux ».

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Baisse dans la construction

En revanche, les nouvelles provenant du marché du travail sont « contrastées », note le groupe de réflexion. Si le nombre moyen d’heures travaillées par semaine dans tous les secteurs d’activité s’est accru, celui de demandes d’assurance-emploi a lui aussi augmenté.

De même, le nombre de permis de construction industrielle et commerciale a chuté pour le deuxième mois d’affilée. Or, rappelle le CB, « la baisse des intentions de bâtir est un signe qui traduit une certaine appréhension quant au marché immobilier canadien, ce qui pourrait limiter la croissance économique au deuxième semestre de cette année ».

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