Le taux d’emploi a bondi de 0,9 % au Québec, où le chômage a lui aussi progressé, bien que plus faiblement (0,1 %).
Le taux de chômage s’est maintenu à 5,5 % pour un troisième mois consécutif au Canada en septembre, selon Statistique Canada, alors que l’économie canadienne a ajouté 64 000 emplois.
L’agence fédérale ajoute qu’au Québec, le taux de chômage a augmenté de 0,1 % pour s’établir à 4,4 %, mais que l’emploi a fait un bond important de 39 000, ou de 0,9 %. Seule la Colombie-Britannique a connu une croissance aussi importante de ses emplois en septembre, également à 0,9 %.
À Montréal, la croissance de l’emploi s’est établie à 5,2 %, tandis qu’elle a été de 2,9 % à Québec.
À l’échelle du pays, l’emploi a augmenté de 64 000 en septembre, majoritairement dans le travail à temps partiel, qui a connu une hausse de 48 000.
« Depuis le début de l’année, la croissance du travail à temps partiel (+1,9) », écrit Statistique Canada vendredi.
Après avoir légèrement diminué en août, le taux d’emploi, qui illustre la proportion de la population âgée de 15 ans et plus qui occupe un emploi, a gagné 0,1 % en septembre pour s’établir à 62,0 %.
Statistique Canada précise que l’emploi a progressé tant chez les femmes que chez les hommes âgés de 25 à 54 ans, mais qu’il a peu varié chez les jeunes âgés de 15 à 24 ans et chez les personnes âgées de 55 ans et plus.
Le marché du travail s’est refroidi au cours de la dernière année au Canada en raison de la hausse des taux d’intérêt, mais le taux de chômage reste inférieur aux niveaux d’avant la pandémie – il s’était établi en moyenne à 5,7 % en 2019, soit l’année précédant le début de la crise sanitaire.
La forte croissance démographique a également favorisé des gains mensuels pour le nombre d’emplois, puisque davantage de personnes entrent dans la population active.
Selon Statistique Canada, la croissance de l’emploi du mois dernier est principalement attribuable au retour en classe, qui a fait grimper le nombre d’emplois dans le secteur des services d’enseignement. L’emploi a cependant reculé dans le secteur de la construction (-1,1).
Les hausses successives du taux directeur de la Banque du Canada depuis mars 2022 commencent à se faire sentir dans l’économie canadienne, alors que la croissance ralentit et que le nombre de postes vacants diminue. Le taux directeur de la banque centrale se situe actuellement à 5 %, soit son niveau le plus élevé depuis 2001.
La hausse des taux d’intérêt devrait continuer de peser sur l’économie et affecter l’appétit des entreprises en matière d’embauche.
Toutefois, malgré ces conditions, la croissance des salaires a dépassé l’inflation cette année, compensant ainsi les pertes antérieures causées par la croissance des prix.
Statistique Canada fait remarquer que le salaire horaire moyen a augmenté de 5,0 % (+1,63 $ pour atteindre 34,01 $) en septembre, après avoir progressé de 4,9 % en août et de 5,0 % en juillet.
Les économistes soutiennent que la croissance des salaires peut être un indicateur qui accuse un peu de retard sur la situation économique, étant donné que les travailleurs ont tendance à demander des salaires plus élevés en réaction à la hausse des prix.