Le temps de travail est le facteur qui contribue le plus à l’écart global entre les pensions de retraite des hommes et celles des femmes, pointe un rapport du Bureau de l’équité salariale de l’Ontario.
L’écart entre les pensions de retraite des hommes et celle des femmes est présentement d’environ 17 % au Canada, soit une hausse de 2 % par rapport à l’année 1976, quand cet écart s’établissait à 15 %, relève le rapport Understanding the gender pension gap in Canada, publié par le Bureau de l’équité salariale de l’Ontario.
Une des principales raisons identifiées par ce rapport est le temps de travail plus réduit des femmes sur l’ensemble de leur carrière professionnelle, en raison de leurs absences pour s’occuper de leurs proches.
Cela se traduit dans la pénalité salariale liée à la maternité. « L’écart de rémunération entre les hommes et les femmes est pratiquement inexistant au début de l’âge adulte, mais qu’il augmente ensuite avec l’âge, en particulier avec la maternité : les femmes sans enfant ont des revenus plus élevés que les femmes avec enfants », indique le rapport.
D’ailleurs, les revenus des femmes sans enfants sont presque égaux à ceux de leurs homologues masculins.
Par contre, les hommes ne sont aucunement pénalisés par l’arrivée d’enfants dans leur ménage: les hommes avec enfants gagnent autant, sinon plus, que les hommes sans enfants.
Ce phénomène ne se limite pas au Canada. En 2021, l’OCDE estimait que « la pénalité pour enfant » représente environ 60 % de l’écart salarial entre les hommes et les femmes.
Au-delà de la perte de revenus durant la période de maternité, les femmes subissent également une autre perte de revenus en raison de l’impact de cette absence au travail sur leur évolution de carrière.
Par ailleurs, le rapport indique que la majeure partie de la diminution de l’écart salariale s’est produite lorsque les femmes sont arrivées massivement sur le marché du travail. Cet impact appartient désormais au passé, et le rythme du comblement de l’écart salarial est désormais bien plus réduit.