De moins en moins de travailleurs américains sont à risque de connaître une baisse de leur niveau de vie à la retraite.

La part des ménages actifs confrontés au risque d’une baisse de leur niveau de vie pendant la retraite est tombée à 39 % en 2022, contre 47 % trois ans plus tôt, selon le Center for Retirement Research (CRR) du Boston College.

Si cette proportion peut sembler encore importante, il s’agit du pourcentage le plus faible depuis le début de la série de données en 2004, rapporte Bloomberg.

L’étude définit les retraites à risque comme celles pour lesquelles les revenus projetés sont inférieurs de 10 % aux besoins réels.

La diminution du risque d’une baisse du niveau de vie à la retraite survient en dépit d’un effort d’épargne toujours faible aux États-Unis, voire encore plus faible que dans le passé. Le taux d’épargne personnel se limite à 3,6 % aux États-Unis, en baisse par rapport à une moyenne de plus de 6 % au cours des cinq années précédant la crise financière.

D’autres facteurs peuvent expliquer l’évolution positive, selon le CRR. Des entreprises comme Eastman Kodak ont vu leurs régimes de retraite passer d’un déficit à un fort excédent. Les indices boursiers atteignent des sommets, générant des rendements considérables aux caisses de retraite, mais aussi aux épargnants individuels. Enfin, la flambée des prix de l’immobilier renchérit la valeur des propriétés détenues par les futurs retraités.

Ce dernier point explique que seuls 24 % des propriétaires sont susceptibles de connaître une baisse de leur niveau de vie à la retraite, alors que c’est le cas de 72 % des locataires.

Toutefois, cela suppose que les propriétaires résidentiels parviendront à monétiser leur patrimoine immobilier.

Par ailleurs, les conditions économiques pourraient évoluer dans les années à venir, ce qui pourrait renverser l’évolution vers une baisse du nombre de ménages à risque de connaître une baisse de leur niveau de vie à la retraite, précise le CRR.