Un travailleur canadien sur deux se dit prêt à quitter son employeur si l’équité salariale n’est pas respectée. 

L’écart salarial entre les hommes et les femmes tend à se réduire au Canada, puisqu’il vient de passer de 24 % en 2021 à 21 % en 2022, indique un sondage d’ADP Canada. Le salaire moyen des hommes atteint 72 743 $, alors qu’il se limite à 57 725 $ pour les femmes.

L’écart salarial est constaté à tous les niveaux de salaires. Un homme sur trois (33 %) gagne un salaire supérieur à 80 000$, tandis que c’est le cas de seulement de presque une femme sur six (18 %).

La diminution de l’écart salarial moyen doit être relativisée, puisque l’écart s’était accru au début de la pandémie, grimpant de 21 % en 2020 à 24 % un an plus tard.

La tendance actuelle n’offre donc qu’un retour à la situation constatée il y a trois ans.

Et si on regarde quatre ans en arrière, en 2018, l’écart salarial s’élevait à 25 %. La réduction de l’écart se limite donc à 1 % par an sur les quatre années observées de 2018 à 2022.

Par ailleurs, le rythme modeste auquel se réduit l’écart salarial devrait inquiéter les organisations qui rémunèrent différemment hommes et femmes. En effet, près de la moitié (47 %) des répondants indiquent qu’ils pourraient quitter leur employeur actuel s’il était porté à leur connaissance qu’un ou une collègue de même rang en termes d’ancienneté et de statut, mais d’un genre différent, recevait une rémunération plus élevée.

Cet avis est davantage partagé par les femmes (50 %) que par les hommes (44 %). Mais il est surtout très partagé chez les membres de la génération Z (63 %) et chez les milléniaux (53 %).

La génération X (37 %) et les baby-boomers (32 %) sont moins prêts à démissionner pour ce motif.

Nombre d’organisations ont déjà lancé une réflexion ou entamé des changements. Sept travailleurs sur dix (71 %) considèrent que l’équité salariale est une priorité pour leur organisation.