Même s’ils sont généralement à l’aise avec les outils numériques, les travailleurs des générations Y et Z peinent à prendre la parole en visioconférence, selon le Hybrid Ways of Working Global Report 2023 publié par l’entreprise de communications Jabra.

En effet, les membres de la génération Z et de la génération Y sont deux à trois fois plus susceptibles que les membres de la génération X et les baby-boomers de se sentir exclus des réunions virtuelles, selon un sondage mené auprès de 1 845 employés dans six pays. À l’inverse, les membres de la génération X et les baby-boomers étaient environ deux fois plus susceptibles de dire qu’ils ne se sentaient jamais exclus d’une conversation.

Bien qu’ils soient des « natifs du numérique », les employés plus jeunes sont moins expérimentés, ce qui signifie qu’ils n’ont peut-être pas la confiance nécessaire pour prendre la parole lors des réunions. D’autant plus que de s’immiscer dans une discussion virtuelle peut se révéler moins naturel et plus complexe que dans une discussion en personne.

L’effet positif de la vidéo

Les réunions virtuelles ne remplaceront jamais les réunions en personne, mais l’usage de la vidéo permet néanmoins d’améliorer l’expérience des séances de visioconférences, révèle également le sondage. Ainsi, 46 % des employés croient que l’utilisation de la vidéo a une incidence sur la façon dont ils perçoivent leurs collègues au cours de réunions. Ils ont aussi convenu dans une proportion de 80 % que les collègues qui utilisent la vidéo semblent plus compétents, engagés et dignes de confiance que ceux qui ne le font pas.

Toutefois, de la même façon que les membres de la génération Z et de la génération Y se sentent exclus des réunions en ligne, les chercheurs ont également constaté qu’ils se sentent poussés à utiliser leurs caméras. En fait, plus des deux tiers des travailleurs ressentent la pression d’allumer leurs caméras pendant les réunions.

Lorsque les employés ne peuvent se joindre à une réunion d’une manière qui leur convient, à distance ou en personne, les employeurs courent le risque d’exacerber les problèmes existants au sein de leurs équipes, comme les inégalités ou une dynamique sociale négative, écrivent les auteurs du rapport. Avant de créer des politiques obligatoires sur l’utilisation de vidéos, les dirigeants doivent d’abord être conscients des défis que ces politiques peuvent susciter, recommandent-ils.

Problèmes dans la salle de réunion

Alors que la plupart des travailleurs sont de retour au bureau plusieurs jours par semaine, nombre d’entre eux peinent à utiliser la technologie des salles de réunion. En fait, 31 % des employés disent hésiter à assister à des réunions dans une salle de réunion parce qu’ils sont moins à l’aise avec la technologie que s’ils utilisaient leur propre ordinateur portable. Les employeurs devraient donc s’assurer de former tous leurs employés à utiliser les systèmes de visioconférences qui équipent les différentes salles du lieu de travail.

De façon générale, 56 % des baby-boomers déclarent se rendre au bureau cinq jours par semaine, contre seulement 20 % des millénariaux et 0 % des travailleurs de la génération Z.