En réduisant leurs honoraires professionnels, le gouvernement Couillard livre les pharmaciens en « pâture à l’industrie des médicaments génériques », soutient le Conseil de la protection des malades (CPM).

Selon la nouvelle entente acceptée par l’Association québécoise des pharmaciens propriétaires (AQPP), le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, s’apprête à réduire les honoraires de pharmaciens de 133 millions de dollars.

En contrepartie, Québec a accepté d’éliminer le plafond des ristournes que touchent les pharmaciens en achetant des médicaments génériques, actuellement limité à 15 %.

Selon le CPM, cette mesure va inciter les pharmaciens à acheter les médicaments du plus offrant au détriment de l’intérêt du patient.

« Est-il vraiment éthique de forcer les pharmaciens à magasiner leurs revenus professionnels en négociant des ristournes du plus offrant fournisseur de médicaments génériques? Maintenant que les pharmaciens peuvent prescrire des médicaments, vont-ils les choisir en fonction des ristournes qu’ils reçoivent? », s’interroge Paul Brunet, président du CPM.

L’organisme souhaite que les pharmaciens se voient accorder une rémunération qui « reflète la valeur des services qu’ils donnent à la population », mais que celle-ci n’ait pas à l’encontre de leur indépendance professionnelle et de leur devoir d’éthique.

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