La mise en oeuvre de la Loi sur l’équité salariale, le 31 août prochain, incitera-t-elle des employeurs sous juridiction fédérale à sous-traiter certains métiers à des employeurs sous juridiction provinciale?

Cette mise en oeuvre sera « une calamité » pour les femmes, avance Howard Levitt, un associé du cabinet LSCS Law, dans un billet publié par le Financial Post.

L’équité salariale vise à offrir une rémunération égale aux hommes et aux femmes qui font un travail d’égale valeur. Une femme gagne en moyenne 11% de moins qu’un homme, à travail égal, d’après la ministre fédérale du Travail.

Derrière une apparence de vertu, cette loi va pousser le prix du travail à la hausse, sans lien avec l’offre et la demande de travail, affirme Howard Levitt.

La conséquence de cette hausse sera d’encourager les  entreprises sous juridiction fédérale à sous-traiter certaines activités – celles qui leur coûteront plus cher – à des entreprises sous juridiction provinciale, non assujetties à la nouvelle Loi sur l’équité salariale.

Or , la loi vise des groupes d’employés à prédominance féminine, pointe Howard Levitt. Dans les entreprises sous juridiction fédérale, celles-ci se retrouveront mises à pied, sauf dans la fonction publique fédérale.

La Loi sur l’équité salariale entrera en vigueur le 31 août. Les employeurs fédéraux disposent de trois années pour apporter les changements requis. Cela concerne la fonction publique fédérale et les entreprises sous juridiction fédérale comptant au moins dix employés.