Homme et femme dans une voiture décapotable au soleil
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Un grand nombre d’entreprises canadiennes envisagent de faire des embauches au cours des prochains mois, mais la pénurie de main-d’œuvre complique grandement le recrutement. Pour convaincre les candidats, les employeurs misent sur les congés.

En effet, 40 % des employeurs disent offrir plus de congés payés pour convaincre les candidats de se joindre à leur organisation, révèle un sondage de Robert Half. Il s’agit de la stratégie de recrutement la plus populaire parmi les entreprises sondées, suivie de meilleurs titres de poste (37 %) et de primes d’embauche (35 %).

De nombreux employeurs font également preuve de flexibilité en ce qui concerne l’emplacement d’un candidat. Face à un long processus d’embauche, 59 % des entreprises élargissent leur recherche au-delà de leur emplacement géographique pour trouver des candidats qualifiés.

En revanche, malgré la pénurie de main-d’œuvre, les employeurs demeurent inflexibles sur certains points. Par exemple, un très faible pourcentage de cadres supérieurs est prêt à ignorer des certifications (9 %) et des compétences générales (10 %) lorsqu’ils recrutent pour des postes difficiles à pourvoir.

Les qualifications sur lesquelles ils sont le plus disposés à faire des concessions sont les années d’expérience et le diplôme d’études supérieures (à égalité à 21 %).

Les entreprises optimistes

Anticipant une forte reprise économique, 43 % des entreprises canadiennes interrogées dans le cadre du sondage prévoient ajouter de nouveaux postes permanents au cours du deuxième semestre de 2021, tandis que 54 % envisagent de pourvoir des postes vacants ou de réembaucher des employés temporairement mis à pied.

Les cadres supérieurs s’inquiètent toutefois des difficultés pour trouver des candidats possédant les bonnes compétences et correspondant à la culture de l’entreprise. Ils craignent aussi que les processus de recrutement s’éternisent. Les cadres supérieurs affirment qu’il faut en moyenne huit semaines pour embaucher un employé pour un poste vacant. Près de trois employeurs sur dix (29 %) affirment même qu’il faut plus de deux mois.

« Les professionnels qualifiés tiennent les rênes et les employeurs devraient continuer de moderniser et diversifier les méthodes qu’ils utilisent pour trouver les meilleurs candidats, soutient David King, président principal du district canadien de Robert Half. En simplifiant le processus de recrutement pour maintenir l’intérêt des chercheurs d’emplois et en présentant une offre solide, les organisations peuvent éviter de perdre des employés potentiels au profit de leurs concurrents. »