Au cours des dernières années, plusieurs initiatives ont été mises de l’avant pour éliminer les tabous et la stigmatisation en lien avec la santé mentale.

Bien que ce ne soit pas encore parfait, le moment est venu de s’attaquer aux obstacles qui empêchent les gens d’aller chercher de l’aide. La nécessité d’être créatif n’a jamais été aussi importante pour prévenir et gérer les troubles liés à la santé mentale. Heureusement, les nouvelles technologies et les innovations de la société moderne ouvrent de formidables possibilités pour fournir aux employeurs les outils les plus performants et les plus ciblés afin de soutenir leurs employés.

La pandémie de COVID-19 et les mesures de distanciation sociale auront certainement un effet pernicieux sur la santé mentale de bien des gens. Cependant, cette crise occasionnera aussi un changement positif, soit de forcer les intervenants de notre industrie à offrir des outils numériques et de nouvelles approches afin d’améliorer les soins en santé mentale.

On ne peut ignorer que la santé mentale est l’un des plus grands défis auxquels sont confrontés les employeurs d’aujourd’hui. Lorsqu’on sait qu’au Canada environ 21,4 % de la population active souffre de problèmes de santé mentale, il n’est pas étonnant de constater que les arrêts de travail qui y sont rattachés représentent 30 % des demandes de prestations et 70 % des coûts liés aux garanties d’assurance invalidité.

Dans le secteur privé uniquement, les problèmes de santé mentale coûtent annuellement aux entreprises près de 1 500 $ par employé.

Penser et agir autrement

Si l’on ajoute au portrait dressé précédemment le fait que plus de 60 % des personnes souffrant de problèmes de santé mentale n’auront pas accès aux soins requis pour des raisons financières, de contraintes de temps, ou simplement par manque d’accès à des professionnels, force est de constater qu’il faut penser et faire les choses différemment si on veut relever le défi. Heureusement, la technologie est de notre côté.

La population étant de plus en plus ouverte et réceptive aux soins de santé virtuels, l’utilisation de la technologie pour mettre en relation les patients et les professionnels de la santé, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, devient peu à peu la norme.

Bien avant le début des mesures de confinement en lien avec la COVID-19, les recherches démontraient que 70 % des visites chez le médecin pouvaient être traitées aussi efficacement en ligne qu’en personne. Il est donc fort encourageant de constater que les soins de santé virtuels ont le pouvoir de faciliter l’accès aux soins, ce qui permet dans la foulée de réduire la pression économique sur le système de santé public, bonifier considérablement le nombre de personnes bénéficiant de traitements et, ultimement, protéger les régimes d’assurance offerts par les employeurs.

Un rapport de la firme Medisys calcule qu’une entreprise de taille moyenne peut récupérer plus de
2 600 heures de productivité et économiser 174 000 $ si la moitié de ses employés utilisent les soins virtuels. Ces économies s’élèvent à plus de 9 800 heures et à 673 000 $ pour les grandes entreprises.

Bien avant le début des mesures de confinement en lien avec la COVID-19, les recherches démontraient que 70 % des visites chez le médecin pouvaient être traitées aussi efficacement en ligne qu’en personne. Il est donc fort encourageant de constater que les soins de santé virtuels ont le pouvoir de faciliter l’accès aux soins, ce qui permet dans la foulée de réduire la pression économique sur le système de santé public, bonifier considérablement le nombre de personnes bénéficiant de traitements et, ultimement, protéger les régimes d’assurance offerts par les employeurs.

Un rapport de la firme Medisys calcule qu’une entreprise de taille moyenne peut récupérer plus de
2 600 heures de productivité et économiser 174 000 $ si la moitié de ses employés utilisent les soins virtuels. Ces économies s’élèvent à plus de 9 800 heures et à 673 000 $ pour les grandes entreprises.

Le numérique au service de la santé mentale

En ce qui a trait à la santé mentale, l’avènement de la thérapie cognitivo-comportementale en ligne (TCCI) permet de diminuer considérablement les obstacles en lien avec l’accès à un thérapeute.

La TCCI permet effectivement aux personnes souffrant d’anxiété ou de dépression d’obtenir un traitement cliniquement éprouvé n’importe où et n’importe quand, grâce à des conseils et activités interactives basés sur les principes de la TCC. Entre autres bénéfices : un absentéisme réduit et un retour à la vie normale beaucoup plus rapide pour l’adhérent.

Il est encore trop tôt pour se prononcer sur les effets qu’aura la pandémie sur la santé mentale des gens, mais parions que l’isolement et les circonstances difficiles dans lesquelles évoluent nos anges du domaine de la santé auront des répercussions. Heureusement, comme c’est bien souvent le cas, le besoin vient créer le moyen et le contexte actuel aura au moins permis d’accélérer la transformation numérique de l’industrie et d’améliorer l’accès aux soins de santé mentale.

Jonathan Galarneau est chef de service, Gestion de l’invalidité, marché du Québec à Croix Bleue Medavie


• Ce texte a été publié dans l’édition de mai-juin 2020 du magazine Avantages.
Vous pouvez également consulter l’ensemble du numéro sur notre site Web
.