Quand la maladie frappe, c’est tout l’univers de la personne qui est touché : sa vie familiale, sa vie sociale, mais aussi sa vie professionnelle. Cela peut même mener à une invalidité prolongée.

Pour l’employeur, la perte d’un employé engendre une diminution de la productivité, un handicap majeur dans le contexte actuel de pandémie, lequel est marqué par une pénurie de ­main-d’œuvre.

Ce que veut le promoteur du régime d’assurance collective, c’est soutenir son employé et l’aider à surmonter cette épreuve difficile en lui facilitant l’accès aux traitements les plus efficaces et, si cela est requis, à des médicaments de spécialité dont la facture peut être plutôt salée.

En effet, bien qu’ils ne constituent que 2 % de l’ensemble des réclamations, les médicaments de spécialité représentent aujourd’hui le tiers des dépenses.

Un fait d’autant plus préoccupant qu’une tendance lourde se dessine depuis quelques années : le poids des médicaments de spécialité dans l’assiette des dépenses est en constante augmentation, ce qui exerce de plus en plus de pression sur les régimes et pourrait compromettre leur viabilité à long terme.

D’où l’importance de mettre en place des solutions proactives de contrôle des coûts, sans pour autant restreindre l’accès aux traitements.

­Au-delà de la carte de paiement présentée en pharmacie par la personne assurée, qui permet déjà plusieurs solutions automatisées de contrôle des coûts, l’expertise de l’assureur et de son équipe responsable de la gestion des médicaments entre en jeu pour veiller à la fois au ­bien-être des personnes assurées et à la pérennité des régimes d’assurance médicaments.

Analyse de la consommation

L’analyse de la consommation des médicaments permet de générer des économies de taille, tout en limitant les thérapies redondantes et le risque d’interactions médicamenteuses néfastes.

Un exemple concret : la surveillance de la consommation des opioïdes, qui permet une intervention en pharmacie afin de limiter le risque pour les patients qui prennent ce type de médicament pour la première fois.

Évaluation des médicaments

Être proactif, c’est aussi suivre l’arrivée des nouveaux médicaments, prometteurs sur le plan médical, mais qui pourraient potentiellement mettre en péril la santé des régimes. Une évaluation continue et rigoureuse permet de déterminer le risque financier associé aux nouveaux médicaments et d’établir les stratégies de couverture optimales.

Parallèlement, en négociant directement avec les entreprises pharmaceutiques, on facilite l’accès aux nouveaux traitements, à tarif préférentiel. Un gain notable pour toutes les parties : les promoteurs de régimes contrôlent mieux leurs dépenses et les personnes assurées profitent des plus récentes innovations, sans attendre et à moindre coût.

Autorisation préalable

L’autorisation préalable est une méthode très efficace pour gérer les coûts liés à l’utilisation des médicaments complexes ou coûteux.

Grâce à l’autorisation préalable, on détermine les modalités de remboursement de certains médicaments. Plus concrètement, l’accès aux nouveaux traitements est en quelque sorte réservé aux personnes assurées qui répondent aux critères d’admissibilité préétablis.

Une telle approche permet également de proposer d’autres traitements, comme les biosimilaires, plus économiques et tout aussi efficaces.

Détection et prévention de la fraude

L’utilisation non justifiée des régimes est une réalité dont le coût, très important, est assumé conjointement par les promoteurs et les personnes assurées. Un programme actif de prévention de la fraude et d’investigation minimise ainsi les abus.

Bref, la somme de toutes ces mesures permet de relever le plus grand défi des assureurs et des employeurs : offrir des régimes d’assurance médicaments attrayants et durables.

Un équilibre pas toujours simple à maintenir, mais essentiel pour attirer et fidéliser les employés, veiller à leur ­bien-être physique et mental, et favoriser leur productivité au travail
grâce à un accès prioritaire aux traitements de pointe.


• Ce texte a été publié dans l’édition de décembre 2021 du magazine Avantages.
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