Dans son rapport annuel publié dimanche, Global SWF a nommé la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) « Fonds de l’année 2022 » pour son impact au sein du développement de la province, son leadership auprès des investisseurs souverains et publics ainsi que pour son importante activité d’investissement au cours des douze derniers mois.

La firme Global SWF, une référence mondiale qui étudie les activités de quelque 400 investisseurs et fonds de pension publics, a souligné dans un communiqué que la CDPQ était « unique » en raison de sa gestion du capital public et des cotisations de retraite ainsi que de son « double mandat » d’atteinte de rendements financiers optimaux et de contribution au développement économique de la province.

« La CDPQ est devenue l’un des investisseurs mondiaux les plus importants, les plus actifs et les plus sophistiqués au monde. Au cours des dix dernières années, le fonds a toujours figuré parmi les 10 meilleurs investisseurs et sait identifier les opportunités de monétiser des actifs au niveau national et international », pouvait-on lire dans le communiqué rédigé en anglais.

Selon les données compilées par Global SWF, la CDPQ aurait investi environ 10 milliards $ US sur les marchés privés en 2022 seulement, en plus d’employer plus de 1450 personnes, dont 89 % siègent au Canada et 162 à l’étranger.

Charles Emond, président et chef de la direction de la CDPQ, s’est dit « très heureux » de recevoir cet honneur, ajoutant que Global SWF était « une référence dans l’industrie ».

« Je dirais que notre stratégie climatique très ambitieuse, notre double mandat et notre performance sont les trois raisons pour lesquelles on a reçu ce prix-là, et on en est très fiers, a-t-il déclaré en entrevue à La Presse Canadienne. Je pense aussi que notre cible de 100 milliards d’actifs au Québec d’ici 2026 a été remarquée ».

Selon le communiqué de Global SWF, la Caisse prévoit faire passer son empreinte d’investissement actuelle de 59 milliards $ US à 74 milliards $ US (soit 100 milliards $ CAN) au cours des prochaines années. L’annonce avait été faite par le président en décembre dernier.

M. Emond a souligné que la CDPQ faisait aussi bénéficier les entreprises québécoises « d’expertises de calibre mondial », en plus de les aider à investir massivement à l’international.

« Nos clients ont accès à une expertise reconnue, que ce soit en ESG, au niveau climatique et géopolitique ou en termes de cybersécurité. On a aussi investi dans le secteur technologique pour faire ressortir de nouvelles sociétés qui sont dominantes dans leur secteur respectif », a-t-il précisé.

Pour le futur, le président a affirmé vouloir « rester à l’avant-garde au niveau climatique », en plus de « faire bouger l’industrie vers ce qui est anticipé en termes d’investissement durable ».

« On joue un rôle prépondérant au sein de plusieurs initiatives, et on essaye de tracer la voie avec certains de nos pairs pour être à la hauteur des attentes que les clients ont envers nous », a conclu M. Emond.