Les caisses de retraite pourraient participer à la reconstruction de l’Ukraine, malgré plusieurs obstacles.

Le financement de la reconstruction de l’Ukraine est en discussion. C’est le contenu de la conversation qui s’est tenue entre Volodymyr Zelensky, le président ukrainien, et Laurence D.Fink, le président de BlackRock, le plus grand gestionnaire d’actifs au monde.

Tous deux ont discuté de la manière d’attirer les investissements publics et privés dans le pays ravagé par l’attaque de la Russie, rapporte The Globe and Mail.

Un fonds de reconstruction serait mis en place, permettant de recueillir les financements des gouvernements et des investisseurs privés.

C’est que les besoins financiers sont considérables: le gouvernement ukrainien estime le coût de reconstruction des infrastructures à 750 milliards de dollars. L’Ukraine n’aura pas les moyens de financer elle-même ce chantier, alors qu’elle a déjà besoin de 5 milliards de dollars par mois pour payer les salaires et les pensions de ses employés, selon le Fonds monétaire international (FMI).

Dans un premier temps, ce sont surtout des pays donateurs qui pourront financer ce coût, avec des subventions et des prêts à long terme. Mais le gouvernement ukrainien entend mettre en place la possibilité pour des investisseurs privés de contribuer eux aussi à cette reconstruction.

Toutefois, avant d’investir en Ukraine, les fonds de pension veilleront probablement à ce que la situation se stabilise sur le terrain militaire. La guerre fait encore rage dans l’est du pays. La fin des combats ouvrirait la porte aux grands investisseurs.

Mais là encore, les fonds de pension devront faire face avec la corruption systémique qui rongeait le pays avant le déclenchement de la guerre. L’Ukraine figure au 122e rang sur 180 pays, à l’indice de corruption de l’ONG Transparency International… ce qui est quand même 16 places de mieux que la Russie.