Les régimes de retraite se disent prêts à augmenter leurs financements en capital de risque, dans leur quête de rendements alors que les marchés financiers poursuivent leur recul.

Les trois plus grandes caisses de retraite canadiennes s’estiment en mesure de fournir du capital de risque dans les mois à venir, alors que de nombreuses firmes de capital de risque ne parviendront plus à fournir les jeunes entreprises.

En effet, la baisse des marchés financiers pourrait finir par tarir les ressources destinées au capital de risque, pointe le Financial Post.

Ce n’est pas le cas des investisseurs en capital de risque d’OMERS, de l’OIRPC et de Teacher’s. Ceux-ci bénéficient des flux continus fournis par les cotisants aux régimes de retraite. Ils sont donc moins dépendants des fluctuations des marchés financiers que leurs compétiteurs traditionnels.

Et l’appétit des fonds de pension pour le capital de risque ne se dément pas. C’est qu’ils sont à la recherche de rendements, justement parce que les marchés financiers connaissent un reflux depuis le début de l’année.

Cependant, ces potentiels de rendements viennent avec un niveau élevé de risques, puisque les investissements sont réalisés avant que les entreprises financées dégagent des bénéfices ou même des revenus.

Ces risques n’ont pas dissuadé les huit plus grandes caisses de retraite canadiennes. Les investissements ont bondi de 4,3 milliards de dollars US en 2019 à 10,7 milliards de dollars US en 2020. Ils ont plus que doublé en 2021 pour terminer l’année avec 26,6 milliards de dollars US, selon les données de PitchBook.

Le ralentissement qui se profile sur le marché du capital de risque pourrait même offrir une opportunité aux caisses de retraite: elles pourraient être en mesure de prendre davantage leur temps pour sélectionner les bonnes cibles, ce qui correspond mieux à leurs habitudes et à leur culture.