La plupart des fonds à date cible ne servent pas bien les intérêts des employés, selon un papier publié récemment sur le Social Science Research Network.

Alors que les fonds à date cible constituent un choix facile pour les employés qui ne sont pas à l’aise de prendre des décisions de placement, ces premiers ne prennent pas en compte les objectifs d’épargne-retraite et le rendement à long terme du portefeuille, affirment les chercheurs Peter A. Forsyth, Kenneth R. Vetzal et Graham Westmacott.

« Si le participant atteint son objectif avec cinq ans d’avance, il pourrait choisir d’immobiliser son pécule de retraite, observe-t-on. Tout excédent (dont il n’a pas besoin pour financer sa retraite) pourrait être alloué à des dons caritatifs, pour payer l’éducation des petits enfants ou combler tout autre besoin. »

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À l’opposé, « si l’épargne-retraite dans les premières années est inférieure aux attentes, est-il rationnel pour l’investisseur de jeter l’éponge et que le FDC réduise la répartition en actions et les attentes de revenus à la retraite »?

De plus, selon les chercheurs, les FDC offriraient « pratiquement les mêmes résultats » qu’un fonds dont la répartition d’actif demeure constante.

Les chercheurs préconisent une stratégie de revenus ciblés (target wealth), dont la répartition en actions dépend de la date prévue du départ à la retraite et du rendement du portefeuille par rapport à la cible.

Cette approche aurait une répartition qui varie au fil du temps, écrivent les chercheurs, mais ne fonctionne que si l’employé fait un engagement à long terme par rapport à son objectif de revenus à la retraite.

Ce texte est adapté d’un article paru sur le site de notre publication sœur Benefits Canada.

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