Les plus grands régimes de retraite du secteur public au Canada veulent s’assurer que leurs investissements considérables en Inde bénéficient de la plus haute protection.

Ils ont investi des milliards de dollars dans les actifs indiens, et maintenant les investisseurs institutionnels canadiens veulent que le Canada et l’Inde concluent un accord de protection des investisseurs, rapporte le Financial Post.

L’Inde est un marché émergent prometteur, puisque le sous-continent indien devrait afficher la meilleure croissance mondiale cette année.

Entre 2014 et 2021, la valeur des investissements de portefeuille canadiens en Inde, sous forme d’actions et d’obligations, est passée de 7,2 milliards de dollars à 34 milliards de dollars. Simultanément, les investissements directs canadiens en Inde ont grimpé de 684 millions de dollars à 2,9 milliards de dollars.

La Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) détient un portefeuille de plus de 7 milliards de dollars en Inde. Ces investissements sont des infrastructures et des actions. Outre la protection des actifs des investisseurs canadiens, la Caisse réclame la création d’un guichet spécialisé permettant de régler plus facilement les difficultés qui pourraient se présenter.

Les entreprises étrangères se heurtent à des obstacles importants au moment d’investir dans le pays. Le précédent de la Russie, où les investisseurs ont dû rayer des investissements, ou de la Chine, où l’emprise du pouvoir sur l’économie fait craindre un scénario comparable, a éveillé encore davantage la vigilance des grands investisseurs.

Des régimes de retraite se poseraient des questions sur l’opportunité de poursuivre leurs investissements en Inde, si un traité de protection des actifs n’était pas signé entre les deux pays. L’Inde et le Canada travaillent sur un projet de traité depuis 2004.

En plus de la Caisse, le Régime de retraite des employés municipaux de l’Ontario (OMERS), le Régime de retraite des enseignantes et des enseignants de l’Ontario (RREO), la British Columbia Investment Management Corporation et l’Alberta Investment Management Corporation soutiennent officiellement la signature d’un tel accord.