Photo: 123RF

Les caisses de retraite à l’échelle mondiale sont de plus en plus nombreuses à se désintéresser des fonds de couverture, selon une étude de Goldman Sachs.

Elles représentaient environ 30 % des investisseurs de fonds de couverture à la fin de l’année dernière, soit la proportion la plus faible depuis 2018. Il s’agit là du plus grand changement observé dans la base de clients des fonds de couverture au cours des dernières années, rapporte Reuters.

« En dépit de la forte performance des fonds de couverture en 2022, il semble que les frustrations accumulées au cours des années précédentes aient pu contribuer à peser sur les décisions de répartition d’actif », indique l’étude.

Les gestionnaires de fonds de couverture peinent en effet à satisfaire leurs clients : presque chaque année depuis 2018, moins du tiers des régimes de retraite interrogés ont indiqué que les fonds de couverture ont généré des rendements supérieurs à leurs attentes. Seule l’année 2020 se démarque, alors que plus de la moitié des investisseurs se sont dits satisfaits de la performance de ces fonds.

Malgré tout, les caisses de retraite demeurent la principale clientèle pour les fonds de couverture, particulièrement en Amérique du Nord. C’est toutefois dans cette région que la base d’investisseur s’est le plus effritée. Les fonds de couverture de la région Asie-Pacifique et de l’Europe ont pour leur part bénéficié d’un afflux de capitaux provenant de fonds souverains.

Selon l’étude de Goldman Sachs, ce sont les stratégies de paris sur la hausse du prix des titres à revenu fixe (long-only fixed income) qui ont connu la plus forte augmentation de la demande, une situation évidemment liée aux changements dans l’environnement des taux d’intérêt.

Les placements privés ont aussi pâti d’une baisse de l’appétit des investisseurs institutionnels, ce qui reflète, selon Goldman Sachs, les préoccupations relatives à l’illiquidité des portefeuilles et aux problèmes de performance.