Les principaux fonds de pension nord-américains se détournent des investissements dans les édifices de bureaux, redoutant une chute des prix.
L’un des effets indirects de la pandémie est en train de se traduire dans la stratégie de placement des grands fonds de pension américains et canadiens.
Avec la disparition de la semaine de cinq jours au bureau, ces grands investisseurs s’attendent à voir les besoins diminuer en matière d’espaces de bureaux. L’essor du télétravail les contraint à se tourner vers d’autres investissements capables de les protéger de l’inflation, relate le Wall Street Journal.
En effet, les fonds de pension avaient largement investi dans les bureaux jusqu’à présent, afin d’y trouver des rendements intéressants, alors que les marchés d’actions montraient des signes d’essoufflement. Aussi, ces placements ont le mérite de réduire l’impact de l’inflation sur leurs portefeuilles.
À présent, les fonds de pension continuent d’être intéressés par l’immobilier corporatif… mais pas dans des bureaux désertés par leurs occupants. Ils préfèrent désormais diriger leurs actifs vers les entrepôts, les locaux spécialisés, et les infrastructures telles que les aéroports. L’acquisition de logements demeure également prisée.
Chez d’Oxford Properties, la branche immobilière du système de retraite des employés municipaux de l’Ontario, les bureaux pourraient ainsi voir leur part passer de 25 à 20 % du portefeuille immobilier au cours de la décennie à venir. Ils en représentaient encore 44 % en 2016.
Même si le travail en présence est à nouveau orienté à la hausse après deux ans de chute, la tendance demeure à une moindre utilisation des bureaux. Par exemple, la firme comptable KPMG réduira de plus de 40 % la surface de ses bureaux à New York. De manière générale, le travail à distance pourrait réduire la demande 20 %.