L’essor de l’investissement d’impact attire des organisations pratiquant l’écoblanchiment, au point de risquer de discréditer les efforts réels de nombreux émetteurs.
L’image de l’investissement d’impact est à ce point positif que des organisations sont tentées de s’y associer, sans toutefois fournir les efforts requis. Or, ces intrus sur le marché pourraient finir par discréditer l’ensemble du marché en raison de leurs pratiques d’écoblanchiement (greenwashing), pointe Institutional Asset Manager.
Des organisations ayant des objectifs uniquement centrées sur leurs relations publiques se mêlent à ce marché. D’autres s’y intéressent aussi sans disposer des connaissances suffisantes pour satisfaire les critères de l’investissement d’impact, qui vise à amener un bilan positif en matière de pratiques ESG.
Si certaines organisations parviennent encore à faire illusion, elles devraient rendre davantage de comptes auprès des investisseurs et des régulateurs.
Et ce mouvement est déjà enclenché. Certains investisseurs et régulateurs scrutent de plus en plus attentivement les pratiques des banques et des sociétés de fonds. La Securities and Exchange Commission (SEC), aux États-Unis, vérifie désormais les déclarations potentiellement trompeuses des gestionnaires de fonds sur l’utilisation de l’investissement durable.
De leur côté, les investisseurs doivent demander des comptes aux sociétés de fonds, pour vérifier que leurs décisions d’investissement sont bien en adéquation avec leurs objectifs affichés. C’est que l’écoblanchiment est devenue la première préoccupation des investisseurs en matière d’investissement responsable. Ceux-ci s’inquiètent davantage d’investir dans des placements réellement d’impact, que des frais payés ou des rendements obtenus.
Chaque fois qu’un cas d’écoblanchiment sera divulgué, ce sera un coup porté à la crédibilité du marché à court terme. Mais ce sera aussi un cas d’écoblanchiment écarté, et un point positif apporté à la crédibilité de l’investissement d’impact sur le long terme.