La dernière année a été catastrophique pour les cryptomonnaies, particulièrement le bitcoin qui a perdu 75 % de sa valeur. Pourtant, la firme Cambridge Associates invitent les caisses de retraite à considérer cette catégorie d’actif.

La firme de consultation pour les régimes de retraite et les fonds de dotations estime qu’en dépit des nombreux défis inhérents à l’intégration d’actifs liés aux cryptomonnaies aux portefeuilles institutionnels, « il peut être intéressant que les investisseurs commencent à explorer le secteur dès aujourd’hui dans une perspective de long terme », rapporte Bloomberg.

Jusqu’à maintenant, les investisseurs institutionnels ont gardé leur distance de l’industrie des cryptomonnaies, qui pèse environ 120 milliards de dollars américains à l’échelle mondiale. Le manque de réglementation, l’usage des devises numériques dans le commerce illégal ainsi que l’effondrement du prix du bitcoin en 2018 ont refroidi les caisses de retraite.

Une industrie en développement

Les caractéristiques très singulières des cryptomonnaies requièrent un haut niveau de connaissance et de préparation. Cambridge Associates conseille aux investisseurs institutionnels prêts à faire le grand saut à d’abord passer « un temps considérable » à apprendre sur le secteur et à étudier les différentes façons d’y investir, notamment par le biais de fonds de capital de risque non liquides ou encore en achetant directement des cryptomonnaies.

Les passionnés de cryptomonnaies se réjouissent à l’idée que des investisseurs institutionnels s’intéressent à cette catégorie d’actif rapporte Bloomberg. Selon eux, cela rendrait le marché beaucoup plus crédible pour l’ensemble des investisseurs.

Deux régimes de retraite de l’État de Virginie ont investi ce mois-ci dans un fonds de capital de risque spécialisé dans les actifs numérique et la blockchain.

« La chute dramatique de la valeur des cryptomonnaies a soulevé des questions sur l’avenir de ces actifs et sur la technologie blockchain qui les sous-tend, soulignent les analystes. Pourtant, en étudiant l’environnement d’investissement, nous voyons une industrie en développement, pas en déclin. »