La majorité des investisseurs institutionnels est plus attentive aux questions de diversité ethnique et de genre. Mais il reste beaucoup à faire.

Le mouvement Black Lives Matter et les protestations suscitées par le meurtre de George Floyd, en juin 2020, ont renforcé la vigilance des investisseurs institutionnels quant aux questions de diversité ethnique.

Une majorité de ces investisseurs (58 %) se dit ainsi plus attentive à la diversité, qu’elle soit ethnique ou de genre, indique une enquête menée par Aon, citée par Institutional Asset Manager.

Ces investisseurs institutionnels se disent influencés par des acteurs oeuvrant à la diversité. Ils observent que les parties prenantes exercent davantage de pression pour que les investissements soient réalisés d’abord auprès de gestionnaires faisant preuve de diversité.

Les conseils d’administration et les mandants demandent aussi davantage de statistiques sur la diversité concernant les entreprises figurant dans leurs portefeuilles.

Les sociétés d’investissement ont cependant encore d’importants efforts à fournir pour se diversifier. Les femmes et les minorités géraient moins de 2 % des actifs mondiaux sous gestion à la fin de l’année 2018. Cela représente 1 300 milliards de dollars US, sur les 69 000 milliards de dollars US sous gestion, constate une étude de Knight Foundation.

Pourtant, la grande majorité des investisseurs institutionnels (87 %) n’a pas prévu de cibler les gestionnaires diversifiés. Certains ne disposent même pas de politique ni de programme à ce sujet, et ils ne prévoient pas d’en lancer à l’avenir.

Ceux qui ont lancé de tels programmes mentionnent que la diversité cognitive et comportementale entraînera de meilleurs rendements.