Les fonds de pension américains montrent un intérêt croissant pour les placements privés, qu’ils trouvent plus attrayants que les obligations en matière de rendement, tout en offrant des liquidités.

Les placements privés sont les investissements alternatifs qui ont connu le plus fort développement dans les portefeuilles des fonds de pension publics américains, selon la société d’analyse Preqin.

Ces investissements sont destinés à financer autant des gestionnaires de capital-investissement qui remanient des entreprises, que des consommateurs qui achètent à crédit. Ces destinataires sont disposés à offrir une rémunération élevée pour avoir accès des fonds, alors que les règles de prêts bancaires classiques sont devenues plus contraignantes depuis la crise financière de 2008.

Les fonds de pension apprécient de plus en plus le marché privé, qui présente des avantages de poids comparativement aux obligations, souligne le Wall Street Journal.

D’abord, les placements privés sont bien plus rémunérateurs que les obligations. Celles-ci sont maintenues au plus bas par la faiblesse historique des taux d’intérêt. La perspective de rendements alléchants explique que l’allocation moyenne des fonds de pension publics américains qui s’établit à 3 % de leurs portefeuilles, pourrait doubler puisque l’objectif de ces investisseurs est d’atteindre 5,7 %.

Aussi, les placements privés offrent une caractéristique commune avec les obligations, celle de verser des liquidités à fréquence régulière, ce qui permet aux fonds de pension de payer les prestations aux participants.

Cependant, les placements privés sont bien plus risqués que les obligations, sur lesquelles les systèmes de retraite publics comptaient autrefois pour leurs revenus. Aussi, le marché privé n’offre pas de couverture contre les baisses du marché boursier. Au contraire, les turbulences du marché augmentent le risque de défaillance des prêteurs à risque. Lorsque le marché boursier partira à la baisse, les fonds de pension pourraient se trouver démunis si ils n’ont pas maintenu une couverture suffisante contre ce risque, prévient le Wall Street Journal.