La plus grande caisse de retraite publique américaine se prépare à investir massivement dans les marchés privés, illustrant une tendance de fond qui semble ne plus connaître de limite.

Le California Public Employees’ Retirement System (CalPERS) pourra désormais investir jusqu’à 40 % de ses actifs dans les marchés privés.

Le conseil d’administration de la première caisse de retraite publique aux États-Unis a approuvé une proposition visant à augmenter la part maximale des marchés privés de 33 % à 40 % des actifs de l’organisme, rapporte le Wall Street Journal.

Dans le détail, le capital-investissement pourra désormais représenter 17 % des actifs de la caisse, contre 13 % auparavant. De son côté, le seuil maximal de la dette privée passe de 5 % à 8 %.

La caisse de retraite californienne entend prendre davantage de risques d’investissement pour combler les déficits de financement des retraites. CalPERS s’est doté d’un objectif global de rendement de 6,8 % pour l’ensemble de ses actifs, afin d’éviter que les municipalités de toute la Californie soient forcées de combler les déficits ou de couper dans leurs services, pointe le Los Angeles Times.

Le rehaussement de cette limite d’investissement sur les marchés privés signifie que CalPERS pourra investir 34 milliards de dollars supplémentaires dans ce secteur.

CalPERS gère présentement 491,3 milliards de dollars US, soit 667 milliards de dollars. À titre de comparaison, la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) gérait un actif de 434,2 milliards de dollars au 31 décembre 2023. Les placements privés représentent 18,4 % des actifs de l’institution québécoise.

Aux États-Unis, la dette privée a été multipliée par cinq en 15 ans. Et les caisses de retraite continuent d’investir massivement dans ce secteur, malgré l’amélioration importante du rendement des titres à revenu fixe causé par la hausse des taux d’intérêt.