Le procureur général de l’Arizona enquête sur la possibilité que la pression mise pour orienter les investissements vers les placements ESG soient contraire aux règles antitrust.

L’encouragement à privilégier les investissements ESG pourraient être si intense qu’il brime la possibilité des investisseurs de placer leur argent comme bon leur semble.

C’est ce que craint Mark Brnovich, le procureur général de l’Arizona, qui a décidé d’ouvrir une enquête sur une possible violation des règles antitrust aux États-Unis.

Le procureur décrit le virage ESG comme une décision politique mise en oeuvre par des groupes d’influence qui contraignent les entreprises à effectuer des choix alignés sur des objectifs environnementaux. Mais ces choix obligés ne permettent pas à ces sociétés d’optimiser leur efficacité et leur productivité, explique Mark Brnovich dans un billet publié par le Wall Street Journal.

Le procureur général s’alarme de ne plus pouvoir trouver des fonds liés à l’exploration de pétrole et de gaz. Les gestionnaires de fonds exercent une influence sur les entreprises, au nom de leurs investisseurs tels que les fonds de pension, ce qui participe à élever le prix de l’énergie pour les consommateurs, explique-t-il.

Or, « une bonne gouvernance d’entreprise est bonne non seulement pour les actionnaires mais aussi pour la stabilité de l’Amérique et du monde », affirme le procureur général de l’Arizona. Mais « les États-Unis ne peuvent pas maintenir leur sécurité en dépendant de dictateurs et d’oligarques étrangers pour leur approvisionnement en énergie. Les tendances économiques actuelles et les tensions internationales renforcent la nécessité pour les entreprises nationales de maximiser leur efficacité et leur productivité », pointe-t-il.

Dans le but de protéger les consommateurs de l’Arizona contre les restrictions artificielles de la production, le procureur général annonce lancer une enquête «  sur cette manipulation potentiellement illégale du marché ».