Une part grandissante des investisseurs institutionnels ont désormais adopté l’investissement durable. 

Près de neuf grands investisseurs sur dix (86 %)mettent en oeuvre l’investissement durable dans leurs stratégies de placement, indique la dernière enquête mondiale de FTSE Russell.

L’adoption de l’investissement durable connaît une véritable accélération, puisqu’ils étaient 76 % à faire de même en 2021, rapporte Investor Daily.

Près de la moitié (44 %) des personnes interrogées à l’échelle mondiale réfléchissent à la manière d’intégrer le climat ou la durabilité dans les modèles ou cadres stratégiques d’allocation d’actifs. Le quart des répondants (24 %) l’ont déjà fait.

C’est l’atténuation du risque à long terme qui motive cette prise en compte de l’investissement durable pour la majorité des grands investisseurs (57 %). Les autres motivations sont l’intérêt sociétal (45 %), l’obtention d’une meilleure performance ajustée au risque (44 %), l’obtention de retours sur investissement à partir d’opportunités d’investissement durable (42 %) et la demande des membres ou des clients (42 %).

Les allocations d’investissement durables ciblent avant tout les titres à revenu fixe, car 53 % des répondants prévoient d’allouer des investissements dans cette classe d’actifs. Les actions publiques sont ensuite privilégiées (45 %), tout comme les infrastructures (45 %) et l’immobilier (30 %).

C’est dans la région Asie-Pacifique que le taux d’adoption est le plus élevé (97 %). C’est aussi dans cette région que les attentes en matière de retours sur investissements des opportunités d’investissement durable sont les plus fréquentes (58 %), alors que les investisseurs nord-américains sont 39 % à se concentrer sur cet objectif.

Cette large adoption de l’investissement durable ne doit pas masquer la persistance de plusieurs obstacles pour en faire un standard complet. La disponibilité des données ESG et l’utilisation de données estimées constituent un obstacle majeur à l’adoption de l’investissement durable, disent la moitié des grands investisseurs.

Les autres obstacles sont le manque de normalisation des données, des scores et des notations ESG (41 %), les préoccupations relatives à la qualité ou à la cohérence des rapports et des divulgations des entreprises (41 %) et les préoccupations relatives à la méthodologie de l’investissement durable (33 %).