La guerre russo-ukrainienne pourrait bien inciter davantage d’investisseurs à prendre en compte les critères ESG.

La déliquescence des titres russes pourrait démontrer le risque associé auxactifs éloignés des critères de l’investissement ESG.

Déjà, avant la guerre russo-ukrainienne, les titres russes subissaient une décote, liée aux préoccupations en matière d’environnement et de gouvernance. Avec le déclenchement de l’attaque russe en Ukraine, et les sanctions internationales prises contre la Russie, la décote passée a montré sa justification: l’effondrement des actifs russes démontre l’étendue des risques ESG quand ils ne sont pas traités, pointe PI Online.

Une semaine après le début de l’attaque par l’armée russe, les actions et les obligations russes ont été retirées des indices des marchés émergents, par les fournisseurs d’indices MSCI et FTSE Russell. Les titres russes étaient en effet devenus invendables. Puis, MSCI ESG Research a abaissé la note du gouvernement de la Russie à CCC, soit la plus basse possible, en raison de l’isolement financier de la Russie.

Peu de fonds ESG des marchés émergents étaient exposés aux titres russes. Il faut préciser que la moitié de la capitalisation boursière de la Russie était constituée de titres émis par l’industrie des combustibles fossiles.

La concrétisation des risques ESG liés à la Russie pourrait faire tache d’huile. Les titres chinois représentent près du tiers des indices des marchés émergents. Or, l’attaque de l’Ukraine par la Russie pourrait amener nombre d’investisseurs à se demande si ils veulent continuer à s’exposer à des marchés qui ne respectent ni la démocratie, ni les droits humains. Ils pourraient se demander si l’effondrement des titres russes pourrait se reproduire dans d’autres pays, et particulièrement en Chine, du fait de son poids dans les marchés financiers mondiaux.