L’appétit grandissant des Canadiens pour l’investissement responsable (IR) est indéniable, et autant les régimes de retraite que les conseillers en services financiers devront prendre le virage ESG pour les satisfaire, révèle un sondage de RBC Gestion mondiale d’actifs.

Parmi les investisseurs canadiens, 63 % souhaitent établir un portefeuille d’investissement responsable et 73 % estiment que l’investissement responsable est la voie de l’avenir. Néanmoins, seulement 30 % prévoient agir en ce sens au cours des cinq prochaines années.

Selon RBC, cet écart pourrait s’expliquer par le manque d’information, ainsi que par le fait que les investisseurs ignorent comment concrétiser cet intérêt. En effet, près de la moitié d’entre eux ignorent où trouver de l’information fiable sur ce type de stratégies de placement.

« Les Canadiens manifestent un intérêt évident à l’égard de l’investissement responsable et souhaitent en savoir plus à ce sujet, affirme Melanie Adams, vice-présidente et chef, gouvernance et investissement responsable à RBC Gestion mondiale d’actifs. Il incombe aux gestionnaires d’actifs, aux associations sectorielles, aux conseillers et aux organismes de réglementation de mieux les informer en la matière afin qu’ils puissent prendre des décisions éclairées. »

Le manque de connaissances sur le sujet est le principal motif cité par 31 % des répondants qui n’ont pas l’intention de s’adonner à l’investissement responsable. En particulier, ce sont les femmes (42 %) et les jeunes investisseurs de 18 à 34 ans (38 %) qui ont été les plus nombreux à citer ce motif, bien que ce soient précisément ces groupes qui expriment le plus d’intérêt pour l’investissement responsable.

L’environnement d’abord

La croyance populaire voulant que l’investissement responsable engendre des rendements plus faibles semble s’étioler. Ainsi, 81 % des répondants au sondage croient que l’investissement responsable offre des rendements équivalents (62 %), ou même supérieurs (19 %) aux produits de placement traditionnels. Chez les jeunes de 18 à 34 ans, 30 % sont convaincus de pouvoir obtenir de meilleurs rendements grâce à l’investissement responsable.

Pour près de la moitié (45 %) des répondants, ce sont les causes environnementales, comme les changements climatiques et l’eau, qui comptent le plus lorsqu’il est question d’investissement responsable. Près du tiers (32 %) des répondants ont cité les causes sociales, dont la santé et la sécurité, les droits de la personne et l’incidence sur la collectivité, comme étant les plus importantes en matière d’investissement responsable, tandis que 10 % ont cité les enjeux liés à la gouvernance, dont la diversité dans les conseils d’administration et la rémunération des chefs de la direction.

Dans l’ensemble, 86 % des investisseurs canadiens estiment qu’il est « très important » ou « assez important » que les sociétés dans lesquelles ils investissent agissent de manière responsable. Encore une fois, il s’agit d’un critère particulièrement décisif pour les jeunes investisseurs : 42 % d’entre eux indiquent que cela est « très important ». Tous groupes d’âge confondus, c’est en Colombie-Britannique qu’on trouve la plus grande proportion de répondants ayant donné cette réponse, soit 40 %.