Contrairement à la croyance populaire, les PME offriraient en général de bonnes conditions de travail à leurs employés. C’est du moins ce qu’indiquent les données du sondage Des faits sur les conditions de travail dans les PME, réalisé par la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI).

Le sondage révèle que le salaire moyen dans les PME est de 18 $ de l’heure, soit environ 70 % de plus que le salaire minimum. En 2015, deux PME sur trois prévoient accorder des augmentations salariales à leurs employés. Celles-ci se chiffreront en moyenne à 1,3 %.

Dans 24 % des cas, les augmentations projetées seront de plus de 2 %, tandis que 20 % des répondants envisagent de geler les salaires en 2015. À noter qu’en plus de leur salaire de base, 30 % des employés ont la possibilité de recevoir des bonis annuels selon la performance.

Plus de la moitié des PME sondées (58 %) prévoient embaucher au cours des 12 prochains mois.

Avantages sociaux existants, mais limités

Une proportion importante des employés des PME du Québec bénéficient de régimes d’assurance frais médicaux et maladies (39 %), d’assurance médicaments (39 %) et d’assurance invalidité (37 %). Les assurances pour les soins dentaires et les soins de la vue se font cependant beaucoup plus rares (17 %).

Mais c’est surtout du côté des régimes de retraite que le bât blesse : seulement 14 % des PME offrent un outil d’épargne-retraite avec cotisation de l’employeur, et 8 % avec cotisation de l’employé uniquement.

Les programmes d’aide aux employés (PAE) sont aussi très marginaux dans les PME, puisque seulement 9 % des employés en bénéficient.

Le sondage montre malgré tout que la très vaste majorité des propriétaires de PME (87 %) voient des avantages à mettre en place des mesures de conciliation travail-vie personnelle. Les plus populaires sont la flexibilité dans le choix des vacances (63 %), les congés non rémunérés pour obligations personnelles (49 %) et la flexibilité dans les horaires de travail (43 %).

« Les PME sont en concurrence avec le secteur public et les grandes entreprises pour attirer et retenir leur main-d’œuvre. Quand on sait que le chiffre d’affaires médian des PME au Québec est de 425 000 $ par année et que leur marge de manœuvre est faible, cela représente un grand défi. Or, ce sondage déboulonne certains mythes et montre qu’un nombre important de PME réussit à octroyer des conditions de travail intéressantes », affirme Martine Hébert, vice-présidente principale et porte-parole nationale de la FCEI.

Les PME québécoises comptent en moyenne 16 employés et fournissent près de trois emplois sur cinq dans la province.

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