Les régimes de retraite à prestations déterminées (PD) « devraient être offerts au plus grand nombre » plutôt que disparaître.

C’est le constat d’Alban D’Amours, président du comité d’experts sur le système de retraite au Québec, dans un discours prononcé aujourd’hui lors d’un 5 à 7 pour souligner les dix ans de Question Retraite à Montréal.

Le rapport du comité, dont le titre est Innover pour pérenniser le système de retraite, sera publié demain (17 avril) et comportera une vingtaine de propositions.

M. D’Amours a néanmoins précisé certains des objectifs, principes et valeurs des membres qui se penchent sur la retraite des Québécois depuis 18 mois.

« C’est un projet de société, affirme-t-il. Nous lançons l’invitation à revenir à une véritable culture de la sécurité financière à la retraite. C’est un rendez-vous important qui s’en vient.

Il ajoute qu’il faut prendre le temps nécessaire pour réfléchir à la solution appropriée et éviter des réactions trop rapides.

« C’est émotif les retraites. On travaille toute une vie pour y avoir droit. Les débats ne seront pas faciles mais ils sont nécessaires. »

M. D’Amours a souligné que le comité partage la conviction que « plutôt que de disparaître lentement, les régimes PD devraient être offerts au plus grand nombre, si possible. Et c’est possible, pensons-nous ».

Il ajoute que les régimes PD offrent la plus grande assurance de jouir de la sécurité financière recherchée à la retraite et permettent d’envisager l’avenir avec plus de sérénité.

« Ils sont les seuls à pouvoir gérer le risque de longévité, celui auquel fait face une personne qui risque de survivre à ses épargnes. »

Arrêter de pelleter en avant

M. D’Amours a aussi affirmé que le comité s’est fixé deux objectifs : que le système de retraite québécois vise à faire en sorte que tous ceux qui quitte le marché de travail puissent être assurés d’avoir un revenu de retraite réaliste et suffisant et qu’il dure dans le temps.

L’équité générationnelle s’impose également et les générations futures ne devraient pas avoir à payer les déficits d’aujourd’hui.

« Les jeunes refuseront de payer pour les retraites de ceux qui les ont procédés sans rien obtenir en retour, explique-t-il. Nous ferions de même à leur place. Nous devons arrêter de pelleter en avant. »

L’horizon que s’est donné le comité est de 40 ans, ce qui engloberait plus d’une génération.

M. D’Amours a aussi expliqué que les partenaires ont demandé que le cadre législatif soit plus flexible. « Nous en faisons un principe », conclut-il.

Avantages sera à Québec pour la publication du rapport. Nous serions ravis de connaître votre avis à son sujet.

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