Les régimes de retraite devraient se retrouver au sein des premières actions du nouveau gouvernement du Québec, élu lundi dernier.

Lors d’une conférence de presse tenue au lendemain de sa victoire, le chef libéral Philippe Couillard a affirmé qu’un projet de loi sur la restructuration des régimes de retraite faisait partie de ceux qu’il voulait introduire rapidement.

Rappelons que le gouvernement Marois avait déposé un projet de loi sur les régimes des municipalités quelques jours à peine avant le déclenchement de la campagne électorale.

Dans leurs réactions à l’élection d’un gouvernement libéral majoritaire, tant patronat que syndicats ont réitéré l’importance d’agir sur ce thème ainsi que de s’assurer d’améliorer l’économie provinciale.

À la Fédération des travailleurs du Québec, on souhaite que certains projets de loi mis de côté soient rapidement repris et mis aux voix, souligne son président Daniel Boyer.

« Je pense, entre autres, au projet de loi permettant de mourir dans la dignité. Il faut également que le nouveau gouvernement protège et améliore le français comme langue de travail, revoit les redevances minières, consolide le réseau des centres de la petite enfance (CPE) et qu’il poursuive les échanges sur les régimes de retraite à prestations déterminées dans le secteur municipal. »

Éric Forest, président de l’Union des municipalités du Québec et maire de Rimouski a lui aussi lancé un message au nouveau gouvernement pour le dépôt rapide d’un projet de loi sur les régimes de retraite.

« Pour favoriser la création d’emplois, attirer la relève, les familles et les entreprises, il faut que les municipalités aient les coudées franches pour agir. La municipalité n’est pas une agence de services, elle est un “catalyseur” de développement », dit-il.

« Les Québécois et les Québécoises font actuellement face à des enjeux qui auront un impact majeur sur leur avenir et leur qualité de vie future. Pensons, par exemple, à notre retard relatif en matière de création de richesse, à notre dette publique qui ne cesse de se creuser, à la lente décroissance de notre économie, à l’accélération du vieillissement démographique et à nos infrastructures en mauvais état, a précisé Yves-Thomas Dorval, président du Conseil du patronat du Québec.

« Devant ces faits accablants, il est impératif et urgent, comme société, de faire des choix réalistes et responsables, et de travailler concrètement pour assurer notre prospérité collective et celle des générations futures. »

Notons aussi que, pendant la campagne, M. Couillard a proposé la création d’un ministre délégué aux PME.