La santé financière plutôt précaire des régimes de retraite des six quotidiens régionaux de Groupe Capitales Médias a soulevé la colère de certains retraités, qui accusent Power Corporation d’être responsable de la situation.

« On est en colère. On a l’impression de s’être fait rouler royalement dans la farine par les Desmarais et Martin Cauchon », a lancé l’ancien journaliste et retraité du quotidien Le Soleil, Robert Fleury, au Journal de Québec.

Avec un déficit de 65 M$, les régimes de retraite de Groupe Capitales Médias affichent un ratio de solvabilité compris entre 75 % et 78 %. En cas de fermeture les journaux, les retraités verraient donc leur rente amputée d’environ 25 %.

Un autre retraité du Soleil, Yves Therrien, estime que « les Desmarais ont bien manœuvré pour éviter de porter l’odieux de que l’on vit actuellement. »

Quand La Presse est devenu un OBNL, Power Corporation s’est engagé à conserver la responsabilité des régimes de retraite, ce qui n’a pas été le cas plusieurs années auparavant lors de la vente des six quotidiens régionaux à Groupe Capitales Médias.

Le député du Parti Québécois Sylvain Gaudreault demande au gouvernement de François Legault d’exiger de Power Corporation qu’il assume ses responsabilités envers les participants des régimes de Groupe Capitales Médias.

Les retraités du Soleil disent de leur côté étudier tous les scénarios possibles, y compris un recours devant les tribunaux. La CSN juge pour sa part qu’il est encore trop tôt pour prendre position dans le dossier.