Privés de près de la moitié de leurs prestations, des retraités de Papiers White Birch ont dû retourner sur le marché du travail pour pouvoir payer leurs factures.

Le Regroupement des employés retraités de White Birch-Stadacona a récemment envoyé des questionnaires à ses 750 membres pour en savoir plus sur leur situation financière, rapporte Le Journal de Québec.

« On a eu des séparations. Près de 85 % de nos membres ont été obligés de faire des changements au niveau de leur vie sociale en coupant dans les activités comme les sorties au restaurant », a expliqué au quotidien Gilles Bédard, président du Regroupement.

Les retraités touchés souffrent également de perte de sommeil et de stress accru. Certains ont choisi de retourner sur le marché de l’emploi pour combler le manque à gagner. « Je ne prévoyais pas retourner travailler. J’étais organisé. Mes REER devaient servir à payer mes voyages, tandis que là, ils paient l’épicerie », a confié au Journal de Québec Jacques Racine, qui a travaillé pendant 36 ans à l’usine de pâte et papier. Il travaille aujourd’hui comme mécanicien pour joindre les deux bouts.

Après avoir touché sa rente complète pendant quelques années, Raymond Thibault, 71 ans, doit aussi travailler à temps partiel dans une pépinière durant l’été pour conserver la même qualité de vie. D’autres ont dû refinancer leur maison.

Après la vente de White Birch au fonds d’investissement Black Diamond Capital en 2011, les retraités ont vu les prestations versées par leur régime à prestations déterminées être amputées de 47 %, et ce, pendant trois ans. Depuis 2015, à la suite de divers réajustements, la réduction de la rente oscille plutôt entre 30 % et 42 % selon les participants. La cause est toujours devant les tribunaux.