Une assurance médicaments universelle serait insoutenable, selon l’Institut C.D. Howe, qui suggère des réformes plus limitées et ciblées. 

Le gouvernement fédéral devrait combler les lacunes du système d’assurance-médicaments existant, plutôt que de consacrer d’importants financements à un système universel, avance l’Institut C.D. Howe.

La plupart des Canadiens ont déjà accès à une forme ou une autre de couverture médicaments, et un régime d’assurance-médicaments universel couvrant la totalité des coûts nécessiterait près de 40 milliards de dollars, selon l’organisation.

Or, des réformes ciblées seraient moins coûteuses et plus efficaces, affirme l’Institut C.D. Howe, qui se base sur des échanges intervenus entre des experts, des dirigeants d’entreprises et des politiciens.

Parmi les réformes souhaitables, l’institut cite le renforcement de la couverture des soins coûteux, l’extension des programmes provinciaux existants pour combler les lacunes en matière d’accès, ou la reproduction du modèle mixte du Québec, plus stable financièrement.

« Les clés d’une révision réussie du programme sont une coordination étroite avec les assureurs privés, une communication publique plus claire et une meilleure intégration provinciale », explique Rosalie Wyonch, directrice de recherche à l’Institut C.D. Howe. « Bien qu’il y ait eu un débat sur la meilleure voie à suivre, les participants ont convenu que la réforme doit être responsable sur le plan financier, collaborative, fondée sur des données probantes et, surtout, garantir un accès ouvert aux Canadiens. »