Beneva a annoncé l’intégration des tests pharmacogénétiques à ses pratiques courantes en matière de gestion de l’invalidité et de réadaptation.

L’assureur dit vouloir « bonifier le déploiement de cette solution en la rendant accessible à plus de personnes au Canada, mais aussi en élargissant sa portée à d’autres conditions de santé, notamment aux douleurs chroniques ».

Les tests pharmacogénétiques remboursés par Beneva seront réalisés par BiogeniQ, une division de Biron Groupe Santé. Ces tests visent à trouver plus rapidement et efficacement la bonne molécule, le bon dosage ou la meilleure combinaison de traitement.

Beneva offre les tests pharmacogénétiques à ses assurés en arrêt de travail ou en invalidité, pour des causes d’affections physiques, psychologiques ou mentales jugées réfractaires aux traitements prescrits jusqu’à ce jour.

Lors du processus de gestion d’un épisode d’arrêt de travail, Beneva offre à l’assuré la possibilité d’obtenir une trousse de test génétique acheminée directement par BiogeniQ. Elle permet de prélever un échantillon de salive qui sera par la suite analysé, et ce, sans aucune intervention de la part de l’assureur. Avec le consentement de l’assuré, le laboratoire fait parvenir les résultats du test au médecin traitant, afin qu’il puisse intégrer ces informations à son plan d’intervention.

Beneva précise que la démarche se fait sur une base volontaire et que les résultats sont confidentiels.

« Des études montrent qu’un traitement personnalisé basé sur des analyses pharmacogénomiques permet de réduire les périodes d’invalidité dues à des affections chroniques ou à des problématiques de santé mentale, en augmentant les chances de rétablissement », soutient Jean-François Rioux, vice-président et chef des opérations de BiogeniQ.

Une étude publiée en février dernier dans la revue médicale The Lancet révèle que les patients ayant utilisé un test pharmacogénétique ont réduit de 30 % leurs réactions indésirables aux médicaments. Une autre étude publiée dans The American Journal of Psychiatry a conclu que deux patients sur trois ne sont pas soulagés ou en voie de rémission de la dépression après le premier traitement.

D’autres travaux ont par ailleurs montré que beaucoup de patients répondent mal aux antidépresseurs inhibiteurs sélectifs du recaptage de la sérotonine et que les chances de succès auprès des patients diminuent après chaque nouvel essai de traitement.