Promoteurs et participants constatent année après année une hausse des coûts de leurs régimes d’assurance médicaments, mais seule une partie de cette croissance peut être imputée au prix des médicaments.
« Entre 2012 et 2016, le taux de croissance annuel moyen des coûts des régimes privés d’assurance médicaments au Canada a été de 4,7 % », a indiqué Frédéric Alberro, directeur, Québec de Médicaments novateurs Canada, en présentant les résultats d’une étude réalisée par son organisation.
De ce taux de croissance annuel, 2,1 % proviennent de l’augmentation du nombre de réclamants dans les régimes, alors que 2,6 % s’expliquent par la hausse de coût par participant, que ce soit en raison d’un nombre plus élevé de réclamations (1,4 %), ou encore en raison du montant plus élevé des réclamations.
Au final, environ 75 % de la croissance des coûts dans les régimes s’explique donc par la hausse de l’utilisation des médicaments, et non par l’augmentation de leur prix.
« On peut avancer plusieurs hypothèses pour expliquer cette situation, notamment le diagnostic plus précoce de certains problèmes de santé et l’arsenal thérapeutique plus étendu à la disposition des médecins. Un élément important qui ressort de l’étude, et qui n’est pas vraiment surprenant, c’est que les maladies chroniques sont à l’origine de 60 à 70 % des réclamations », souligne M. Alberro.
Évaluer une réclamation
Il rappelle que plusieurs éléments sont en jeu quand vient le temps d’évaluer le coût d’une réclamation, notamment le prix du médicament en tant que tel, la marge bénéficiaire du grossiste, les frais facturés en pharmacie ainsi que les frais de gestion des régimes d’assurance.
« Des gestes sont posés pour contrôler les prix. Le Conseil d’examen du prix des médicaments brevetés mène par exemple une réforme assez robuste qui vise une réduction de jusqu’à 20 % des prix des médicaments. Les assureurs interviennent eux aussi pour ralentir la croissance des coûts. Et les frais de grossistes sont fixes et établis par le gouvernement. Quant à eux les honoraires des pharmaciens pour les réclamations dans le plans privés fluctuent selon les lois du marché et sont maintenant affichés sur les factures suite à un changement législatif », fait-il remarquer.
Pour les prochaines années, Médicaments novateurs Canada voit poindre une croissance annuel de 4,9 % des régimes privés d’assurance médicaments. Une partie de cette inflation s’explique par la mise en marché de nouveaux médicaments, mais ce sont surtout les médicaments déjà sur le marché qui auront une influence sur les coûts futurs, assure Frédéric Alberro.
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