Un premier produit biosimilaire pouvant se substituer au médicament biologique Lucentis est maintenant commercialisé au pays, suivant son approbation réglementaire par Santé Canada.

Mis en marché par la société Biogen, Byooviz est un médicament biosimilaire injectable pour le traitement de troubles oculaires graves, y compris la forme néovasculaire (humide) de la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA).

Byooviz est un inhibiteur du facteur de croissance de l’endothélium vasculaire (FCEV), soit un médicament permettant de ralentir la formation de vaisseaux sanguins anormaux. Les inhibiteurs du FCEV sont bien établis dans le traitement de divers troubles vasculaires rétiniens, y compris la DMLA, qui compte pour 90 % des nouveaux cas de cécité légale au Canada.

La mise en marché de ce biosimilaire pouvant se substituer au médicament biologique Lucentis, fabriqué par Novartis, pourrait permettre aux régimes d’assurance médicaments de réaliser d’importantes économies. Selon Express Scripts Canada, le coût de Lucentis varie de 10 000 $ à 19 000 $ par année par patient. Luncentis se classait en 2020-2021 au premier rang des médicaments non brevetés les plus coûteux pour les régimes publics d’assurance médicaments canadiens, selon le Conseil d’examen du prix des médicaments brevetés.

« Cette nouvelle option de traitement contribuera à répondre à certains des besoins croissants relatifs aux soins oculaires des personnes atteintes de maladies rétiniennes pouvant causer la cécité au Canada, explique le Dr Keith Gordon, chef de la recherche au Conseil canadien des aveugles. Nous sommes ravis que les patients qui peuvent être traités par des inhibiteurs du FCEV disposent désormais d’une autre option thérapeutique. »

Byooviz a été approuvé par Santé Canada dans le traitement de la forme néovasculaire (humide) de la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), de la déficience visuelle due à un œdème maculaire diabétique, à un œdème maculaire secondaire à une occlusion veineuse rétinienne, à une néovascularisation choroïdienne secondaire à une myopie pathologique et à une néovascularisation choroïdienne secondaire à des problèmes oculaires autres que la DMLA ou la myopie pathologique.