La pérennité des régimes d’assurance collective nécessite des modifications importantes et urgents afin de faire face à la croissance des coûts des médicaments et l’utilisation de certains services paramédicaux.

C’est le constat de l’Étude sur la santé 2017 de Green Shield Canada, dont les résultats ont été présentés à Montréal jeudi dernier.

Pour l’année 2015-2016, l’assureur a enregistré une hausse de 5,7 % des dépenses en médicaments. Alors qu’il s’agit d’un chiffre inférieur au 9 % de l’exercice précédent, la tendance à la hausse présente depuis plusieurs années maintenant rend la situation « très inquiétante ».

« Il faut faire des changements tout de suite pour s’assurer de la viabilité des régimes à long terme », a déclaré Claudine Ouellette, directrice de comptes sénior à Green Shield.

À lire : Assurance médicaments : le mur approche?

Parmi les stratégies de contrôle des coûts, l’assureur souligne le rôle du recours aux médicaments biosimilaires dans le cadre de traitements de certaines maladies chroniques.

Depuis cinq ans, alors que le nombre de demandes de règlement pour des médicaments non biologiques a connu une baisse de 2,3 % chez l’assureur, celui des biologiques a augmenté de 25 %. L’utilisation de biosimilaires permettrait alors d’obtenir des économies importantes, estime Green Shield.

L’assureur note aussi l’importance de mettre l’accent sur les stratégies de mieux-être et d’encourager les régimes à rembourser ces éléments qui « ajoutent de la valeur ». Une telle politique s’applique également à l’utilisation des services paramédicaux, telles la massothérapie et la chiropraxie, qui s’avèrent populaires chez les participants au régimes.

À lire : Un nouveau modèle de pharmacie?

Ainsi, on peut penser aux programmes de mise en forme ou aux thérapies cognitivo-comportementales. « On ne doit pas donner un chèque en blanc; il faut payer pour la qualité », observe Claudine Ouellette.

Et c’est sans oublier que des modifications importantes doivent être bien communiquées aux participants du régime. « Il faut outiller les employeurs afin qu’ils comprennent les bonnes stratégies pour en parler aux employés. »

À lire : Démystifier les médicaments biologiques