Les dépenses des régimes privés d’assurance médicaments ont augmenté de 2,5 % entre 2016 et 2017, selon le dernier rapport d’Express Scripts Canada.

Alors que les promoteurs de régimes continuent de s’inquiéter de leur capacité de payer les médicaments de spécialité, les dépenses liées à ces derniers sont passées de 15 % des dépenses totales en 2008 à 31 % l’année dernière, affirme-t-on dans un communiqué.

Or, ces médicaments ne représentent que 2 % du nombre de demandes de traitement.

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La tendance ne laisse présager aucun signe de ralentissement, puisque les médicaments de spécialité constituent la majorité des traitements en voie de développement ou d’approbation.

Pour Michael Biskey, président d’Express Scripts Canada, cette réalité oblige les promoteurs à mettre en place des solutions visant à « gérer les régimes de façon plus serrée pour obtenir de meilleurs résultats sur le plan de la santé, à moindre coût ».

« La majorité des coûts sont engagés par un nombre relativement peu élevé de demandeurs, affirme-t-il. De toute évidence, nous pouvons obtenir de meilleurs résultats sur le plan de la santé et sur le plan financier si nous parvenons à sensibiliser davantage et à mieux guider ce groupe de demandeurs. »

Les participants souffrant de maladies chroniques coûteuses ne représentent que 20 % des demandeurs mais engagent près de 80 % des coûts des régimes, rappelle-t-on dans le communiqué.

Leurs dépenses annuelles moyennes en médicaments sont de 15 fois supérieures à celles des autres demandeurs. Ils souffrent, dans la majorité des cas, de 7,8 maladies chroniques, consultent 3,3 médecins et prennent 8,9 médicaments.

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En règle générale, toutefois, 49,5 % de ces participants n’observent pas un ou plusieurs de leurs traitements. « Les écarts en matière d’observance risquent de nuire à leur santé et de se traduire par des coûts encore plus importants pour le régime », ajoute-t-on.

« Puisque ces participants sont aux prises avec des maladies concomitantes, il est nécessaire d’adopter une approche globale en matière de soins pour réduire les coûts et procurer de meilleurs résultats sur le plan de leur santé. En comprenant mieux les besoins de ces participants et en leur procurant du soutien en temps opportun, il serait possible de réduire la grande majorité des dépenses en médicaments. »

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