Les Québécois sont certes plus enclins à utiliser la totalité de leurs jours de congés que les autres Canadiens, mais ils doivent aussi assumer un « coût brut » plus élevé pour leurs vacances, explique ADP Canada.

Selon un sondage réalisé par Léger, les employés du Québec doivent en moyenne s’acquitter de 41 heures supplémentaires, contre 33 pour les Canadiens, afin de compenser un départ en vacances.

Le message est donc clair : prendre congé implique une surcharge de travail. Cette année environ 17 % des Québécois envisagent de devoir travailler plus de 35 heures avant et après leurs vacances, soit 70 heures au total, contre seulement 6 % l’an dernier.

« Non seulement, les Québécois sont plus nombreux qu’avant à devoir compenser une prise de congés, mais le nombre d’heures supplémentaires dont ils doivent s’acquitter augmente également, faisant que la semaine de vacances est en réalité totalement absorbée et travaillée. En somme, les Québécois sont les champions des vacances mais aussi des heures supplémentaires qui y sont associées : ils payent donc leurs congés plus chers », souligne Elvira Ciambella, directrice générale et vice-présidente implantation d’ADP pour le Québec.

La pause annuelle des Fêtes

Selon le sondage, la moitié des employés Québécois travaillent dans des entreprises qui ferment leurs portes entre Noël et le 1er janvier, et on ne leur demande pas de consulter leurs courriels. La moitié des employeurs (51 %) organisent également un party pour les Fêtes.

Cela dit, 52 % des travailleurs interrogés déclarent que leur employeur limite les périodes pour lesquelles ils peuvent s’absenter pour des vacances.

Près des deux tiers (64 %) des Québécois déclarent utiliser la totalité des jours de congés qui leur sont alloués, contre seulement 48 % des Canadiens. Les principales raisons évoquées pour laisser des jours de congé sur la table sont la volonté de les accumuler pour une utilisation ultérieure (30 %) et le sentiment d’avoir déjà eu assez de jours de vacances (26 %).

Les vacances ne sont toutefois pas synonyme de déconnexion totale. Seulement 41 % des travailleurs sondés au Québec déclarent ne jamais consulter leurs courriels pendant leurs congés.

« Un coût brut des congés trop important aura un impact à la fois sur le mieux-être au travail, la productivité, la rétention des employés et peut déclencher des situations d’épuisement professionnel. Il est donc important que les employeurs facilitent et incitent la prise de congés tout en s’assurant que l’entreprise dispose des ressources nécessaires et des politiques adaptées pour éviter des situations de compensation, que ce soit avant, pendant ou après les vacances », conclut Elvira Ciambella.