Pour attirer et retenir les travailleurs dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre, les employeurs devront offrir un très haut niveau de flexibilité, suggère la dernière édition de l’Indice de santé mentale de LifeWorks.

Près de deux Canadiens sur cinq (38 %) considèrent qu’un modèle de travail entièrement flexible pour tous serait la meilleure option pour leur équipe. Dans un tel modèle, les employés peuvent à leur guise déterminer leurs horaires ainsi que leur lieu de travail.

À titre comparatif, 17 % des participants préfèrent que l’équipe au complet soit sur place en même temps. Signe que l’engouement pour le travail à distance s’essouffle sérieusement après deux ans de pandémie, le modèle de télétravail à temps plein pour tous ne reçoit l’appui que de 15 % des répondants.

D’ailleurs, pour les employés, le lieu de travail ne constitue qu’une partie de l’équation en matière de flexibilité. C’est avant tout le fait de pouvoir déterminer leurs heures de travail qui compte à leurs yeux (26 %). Le choix du lieu de travail se classe en deuxième position (24 %). Une plus faible proportion de répondants privilégient pour leur part le fait de pouvoir choisir les journées où ils travaillent (16 %). Finalement, les codes vestimentaires ne semblent pas vraiment importuner les employés, alors que seulement 2 % en font leur priorité en matière de flexibilité.

« Afin de favoriser une culture organisationnelle où le mieux-être est prioritaire, il est essentiel de veiller à ce que les employés sentent qu’on leur fait confiance et les encourage à trouver la meilleure façon pour eux de concilier travail et vie personnelle », commente Stephen Liptrap, président et chef de la direction de Solutions Mieux-être LifeWorks.

Une question de perception

Les travailleurs qui estiment que le chef de la direction de leur organisation se soucie vraiment de leur mieux-être affichent un meilleur niveau de santé mentale, selon les données de LifeWorks. En effet, ce groupe qui constitue la moitié des employés canadiens obtient un score de santé mentale de -4,9, un résultat supérieur de cinq points à la moyenne nationale.

En revanche, les 18 % de travailleurs qui jugent que le chef de la direction ne se soucie pas réellement de leur mieux-être obtiennent un score de -19,3, neuf points sous la moyenne nationale. Les autres employés (32 %) indiquent ne pas avoir d’opinion concernant la position de leur chef de la direction à l’égard du mieux-être du personnel.

À noter que les gestionnaires sont 30 % plus susceptibles que les non-gestionnaires de convenir que le chef de la direction se soucie du mieux-être des employés.

« Nous avons constaté une incidence réelle quand le soutien fourni par les gestionnaires est visible, indique Paula Allen, directrice mondiale et première vice-présidente, recherche et mieux-être global à LifeWorks. De plus, les employés y accordent davantage de crédibilité lorsque cela se manifeste dans leur quotidien. Une perception positive de l’utilisation des services en santé mentale de même que des communications émises directement par les gestionnaires fera que les employés se sentent valorisés et appréciés par les dirigeants de tous les paliers et savent que leur employeur se préoccupe de leur mieux-être. »

Pour un 21e mois consécutif, le score de santé mentale des Canadiens a été négatif en décembre, s’établissant à -10,2 comparativement au score de référence antérieur à la pandémie.