
Plus de la moitié (59 %) des participants à des régimes d’assurance collective canadiens sont atteints d’au moins une maladie chronique comme l’hypertension artérielle, le diabète ou la dépression, révèle l’édition 2016 du Sondage Sanofi Canada sur les soins de santé.
Les promoteurs ne semblent pourtant pas conscients de l’ampleur de la problématique. Ils ont évalué à seulement 32 % la proportion de leurs employés souffrant d’un tel problème de santé.
« Il s’agit d’un résultat inquiétant, puisqu’il nous porte à croire que les employeurs n’ont pas les bonnes données à leur disposition pour prendre des décisions adéquates », a souligné Nathalie Laporte, vice-présidente, développement, commercialisation et stratégie chez Desjardins Assurances.
D’autant plus que la prévalence des maladies chroniques a un réel impact sur la productivité des effectifs. Pas moins de 38 % des participants atteints d’au moins une maladie chronique ont affirmé que leur état de santé les avait forcés à s’absenter du travail ou qu’il avait rendu leur travail plus difficile. Chez les employés qui se disent insatisfaits de leur emploi, cette proportion grimpe à 52 %.
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Le clivage entre employés satisfaits et insatisfaits est encore plus marqué lorsqu’il est question de l’effet du milieu de travail sur la prise en charge de la maladie. Pas moins de 63 % des employés insatisfaits affirment que leur milieu de travail a un effet négatif sur leur capacité à prendre en charge leur maladie chronique, contre 33 % des employés satisfaits.
La santé psychologique toujours problématique
Les environnements de travail d’aujourd’hui n’obtiennent pas de notes élevées pour leur sécurité psychologique, et ce, même de la part d’employés satisfaits. Encore une fois, les perceptions divergent grandement entre les promoteurs et les participants.
Par exemple, 81 % des promoteurs estiment que la charge de travail de leurs employés est raisonnable compte tenu du poste qu’ils occupent, alors que seulement 67 % des principaux intéressés sont du même avis. Chez les employés des grandes entreprises, ce chiffre tombe à 56 %.
Par ailleurs, 66 % des employés interrogés ont indiqué se sentir appuyé dans l’exécution de leur travail par leur superviseur, mais seulement 53 % se sentent félicités ou reconnus pour leurs efforts.